Nombreux sont ceux qui pensent que le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique n’est habilité à décider de l’existence d’une entreprise de presse. Le coordonnateur national de Gox Yu Bess embouche la même trompette. Pour appuyer ses propos, Ameth Diallo cite la Constitution du Sénégal en son article 11. « L’article 11 de la Constitution consacre la liberté de création des organes de presse en affirmant qu’elle « n’est soumise à aucune autorisation préalable ». Ce texte fondamental garantit que tout média peut être créé librement, qu’il traite de politique, d’économie, de culture ou d’autres domaines, renforçant ainsi la pluralité des opinions et la démocratie sénégalaise ».
Cependant, affirme Diallo, « une confusion persiste concernant le rôle du ministre chargé de la communication. Ce dernier n’a aucun pouvoir pour décider de l’existence ou de la reconnaissance d’une entreprise de presse. Son action se limite exclusivement à appliquer les critères établis par la loi pour identifier les organes éligibles à l’aide à la presse, sans interférer dans leur indépendance ou leur légitimité. Cette précision est cruciale pour éviter tout amalgame ».
« L’existence d’un média repose uniquement sur la liberté garantie par la Constitution et non sur une décision administrative. Cette séparation des rôles protège les médias contre toute ingérence politique et consolide leur rôle de contre-pouvoir. Ainsi, l’État intervient uniquement pour fixer un cadre législatif équitable, tout en soutenant les médias sans conditions arbitraires », précise-t-il.
Ainsi, poursuit le coordonnateur de Gox Yu Bess, « la liberté de la presse, garantie par l’article 11, est donc non négociable et constitue une pierre angulaire de la démocratie sénégalaise, assurant une information libre, pluraliste et indépendante de toute influence gouvernementale ».
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