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Anna Sémou Faye, Aby Diallo, Mame Rokhaya Lô, Maïmouna Ndoye Seck… Ces femmes au chapitre des inédits

Elles sont nombreuses, ces femmes qui ont réussi là, où seuls les hommes étaient acceptés. Et, il faut le dire, elles ont réussi, avec la plus belle des manières. Aujourd’hui, elles font la fierté de toute la gent féminine. Pour sa part, à l’occasion de la célébration de la Journée du 8 mars, Source A a voulu rendre hommage à des dames. Qui ont inscrit leurs noms dans le chapitre des inédits.

Anna Sémou Faye, seule femme inspectrice générale de la police et deuxième personne à étrenner ce grade

Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, Anna Sémou Faye  est entrée à l’Ecole nationale de Police, en 1983, après avoir réussi, avec brio, le Concours des commissaires de police. Après deux ans de formation, elle est affectée dans les Commissariats à la sécurité publique, d’abord, comme  adjointe. Elle a, ainsi, eu à gérer les commissariats de la Médina, du Plateau, de Dieuppeul, du Port, le Commissariat spécial de l’aéroport et à Bel-Air.

Par la suite, elle est devenue chef de la Sûreté urbaine (Su), de la Direction de la Police de l’Air et des frontières, de la Direction de la Police des étrangers et des titres de voyage, la Direction de l’Inspection des Services de sécurité, la Direction de la Police judiciaire (DPJ). De là, elle est promue coordonnatrice du Comité interministériel de lutte contre la drogue, poste qu’elle a occupé, jusqu’à sa nomination à la tête de la Police nationale.

Aby Diallo, première femme policière

Première femme policière et produit de la 15e Promo de la police, commissaire Aby Diallo est un produit des Ecoles sénégalaise. Ayant fait ses études primaires àGrand-Dakar, elle a atterri au Lycée Blaise Diagne avant d’être orientée à la Faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, après l’obtention de son Bac. Titulaire d’une  maîtrise en droit privé option judiciaire, et un DEA, Commissaire Aby Diallo a dû abandonner son rêve de devenir magistrat pour poursuivre sa carrière de policière.

Elle a, ainsi, débuté sa carrière à la Sûreté urbaine. Par la suite, elle a été nommée, après les événements de la Police 1987, chef de la Section administrative puis commissaire d’arrondissement à Saint-Louis.

Capitaine Mame Rokhaya Lô, première femme pilote au Sénégal

Son nom est Mame Rokhaya Lô. Peu de ses compatriotes la connaissent et pourtant, c’est la première femme qui a eu à embrasser le métier de pilote au Sénégal. Une prouesse qu’elle a réussie avec deux de ses collègues. Capitaine dans la Gendarmerie Nationale, elle est aussi Titulaire d’un Master 2 en Management et Affaire internationale. Et c’est à l’issue de cette formation qu’elle a tenté sa chance au Concours de la gendarmerie. Un Concours qu’elle réussit, avec brio, et après sa formation d’officier, elle a été mutée comme Adjoint-commandant de la Compagnie de Rufisque.

Mais voulant toujours aller de l’avant, elle a encore tenté sa chance avec le Concours de pilote. Là encore, la chance lui sourit et elle réussit à relever le défi, parce que c’était un défi pour elle. Elle devient, ainsi, la première femme pilote au Sénégal. C’était en 2014. Toutefois, il faut préciser que, en plus d’être pilote, cette Capitaine de la gendarmerie fut une grande basketteuse. D’ailleurs, elle a pratiqué ce sport, pendant 14 ans, de la troisième Secondaire à l’Université.

Pour comprendre son statut doré dans les hommes de tenue, il faut avoir connu la Capitaine Mame Rokhaya Lô, avant qu’elle n’embrasse le métier de gendarme. Car elle fut une battante, pur-sang. Qui n’a jamais jeté la manche après la cognée. Et, dans le basket qu’elle pratiquait, aussi, elle a toujours tapé dans l’œil des supporters de son club. La peur, elle ne connaît pas ; l’échec, ce n’est pas, également, sa tasse de thé. Alors, pourquoi pas, dans les prochaines années, Mame Rokhaya Lô, qui a fait la Série scientifique, ne débarque pas dans le cercle très restreint des Généraux. Aux épaulettes bourrées d’étoiles.

Madame Maïmouna Ndoye Seck, Première femme polytechnicienne

Elle est connue avec sa casquette de Ministre du Tourisme et des Transports Aériens du Sénégal, mais Maïmouna Ndoye Seck est la première femme à réussir au prestigieux concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique de Thiès. Mieux, elle a été major de sa promotion, avec un diplôme d’ingénieur en électromécanique. Elle a, ensuite, décroché un Master en Economie de l’Energie à l’Université Polytechnique de Lausanne, en Suisse.

Promue Chargée de planification production et réseaux à la Société nationale d’électricité (Senelec), au début de sa carrière, elle a servi dans ce secteur, pendant plus d’une dizaine d’années, avant d’intégrer la Commission de régulation du secteur de l’électricité comme experte économiste, avant d’être promue Conseillère Technique du Premier Ministre chargée de l’Energie de 2004 à 2006. On l’aime ou on ne l’aime pas, mais la ministre est créditée d’être une tête bien faite. Avec un fort caractère. Supérieur aux normes autorisées.

Seynabou FALL (Actusen.sn)

1 comment

Gade 08/03/2019 - 17:44 at 17:44 PM

Cool ! Très rafraîchissant. Bel article très instructif qui nous sort des sentiers battus. Votre papier va m’inspirer pour mon étude sur les premières au Sénégal : toutes les femmes qui sont les premières historiquement à avoir embrassé un métier, une fonction, etc. dans leurs domaines d’activités respectives. Bravo ! A plus.

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