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ANNEE INVALIDE OU ANNEE BLANCHE : une perspective contre productive.

La décision du président de la république consistant à fermer les écoles jusqu’au 4 mai est à saluer dans cette situation de pandémie.  Cette mesure permet  de réduire la possibilité d’infection surtout en milieu scolaire. Les milieux où l’on trouve un grand nombre d’enfants présentent un défi particulièrement sérieux sur le plan de la prévention et du contrôle de la maladie en raison du fait que les enfants sont plus susceptibles de propager le virus pendant une plus grande période que les adultes et aussi parce que les enfants  ne sont pas toujours capables par eux-mêmes d’implanter des pratiques de prévention. Par exemple : les mesures barrières (le lavage des mains, l‘emploi de papiers-mouchoirs…)

Face à cette situation que doit-on faire pour assurer la continuité des enseignements et apprentissages. Certains déjà commencent à émettre l’idée d’une année invalide ou blanche ce qui est impossible car nous ne somme encore arrivés à la ligne rouge et même si cette pandémie perdure jusqu’en fin mai, il est toujours possible de sauver l’année. Cependant, l’école à mon avis doit s’adapter. Au-delà du 4 mai, il faut adopter une nouvelle stratégie. Plusieurs possibilités s’offrent à nous :

  • Mettre à jour la plateforme SIMEN du Ministère de l’éducation nationale qui sera pilotée par les inspecteurs d’académie avec le soutien des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (CRFPE). Il suffit juste de créer des codes d’accès à la plateforme pour chaque académie. Ce qui va permettre d’initier les apprenants à la recherche car plus la motivation est élevée plus la rétention est importante. Cette forme d’apprentissage permet de répondre aux préoccupations des élèves et de personnaliser l’ Seulement à ce niveau, la classe défavorisée risque encore d’être plus défavorisée et du coup, nous aurons une école à deux vitesses où certains apprenants seront lésés du fait de l’inaccessibilité aux TICs.

Dans un autre registre, se pose le problème de contexte par exemple dans les villages où il y’a problème d’électricité, il sera difficile d’inverser. A cela s’ajoute le manque de formation des enseignants mais à ce niveau, il est possible de les capaciter dans le CRFPE en pédagogie de la classe inversée sinon, ce sera une perte de temps énorme si l’enseignant ne maitrise pas la démarche à suivre, si le travail n’est pas effectué, les objectifs ne seront pas atteints. Il faut donc que l’enseignant en tant que praticien du système, agent d’exécution élabore la méthodologie c’est-à-dire comment les apprenants vont chercher, où ils vont chercher. Cette méthode quand elle est bien maitrisée permettra aux enseignants de répondre aux questions que les apprenants.

  • La solution qui me parait être la plus pertinente c’est de libérer les petites classes ou classes intermédiaires et de les faire passer en classe supérieure en se basant sur le bulletin du premier semestre. Ce qui va permettre aux chefs d’établissements scolaire d’aménager à nouveau un emploi du temps pour les enseignants qui tiennent des classes d’ Nous aurons ainsi 10 à 15 apprenants dans une classe d’examen. Et on aura réglé deux choses : les enseignements et les apprentissages seront non seulement poursuivis mais aussi les mesures sécuritaires liées à l’hygiène seront respectées

Bouna NDAO

Consultant international

Formateur au centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE) de Louga

Master 2 Lettres Modernes, Littérature Générale et Comparée

Spécialiste en gestion des systèmes éducatifs, formateur de chefs d’établissement scolaire

Chargé de TD en psychopédagogie à UGB

Chercheur en sciences de l’éducation (Scédu)

bourniany2@yahoo.fr

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