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Après avoir fustigé le comportement de certains agents : Marie Khemess Ngom Ndiaye fait la leçon aux directeurs des établissements publics de santé pour une bonne prise en charge des malades

Le système de santé a été fortement décrié ces dernières semaines où le ministère de la Santé et de l’Action sociale a été interpellé sur diverses affaires qui se sont déroulées dans les structures de santé. Une situation qui n’agrée pas le nouvelle patronne des blouses blanches. En présidant, hier la réunion de coordination de la Direction générale des établissements de santé (Dges) élargie aux Directeurs d’Établissements, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye a tenu un discours ferme devant l’ensemble des directeurs d’établissements de santé pour déplorer l’attitude de certains agents de santé.

«Nous regrettons que certaines pratiques, certains comportements de personnels de santé soient encore là. Je sais que les auteurs de ces actes qui suscitent l’indignation d’une bonne partie de la population sont largement minoritaires ; cependant, de par leurs actes de négligence, leur manque d’empathie vis-à-vis du malade ou de son accompagnant, ils ternissent l’image de leur établissement et du secteur tout entier, au Sénégal et dans le monde», s’insurge le ministre de la Santé.

«Nous regrettons que certaines pratiques, certains comportements de personnels de santé soient encore là. Cependant, de par leurs actes de négligence, leur manque d’empathie vis-à-vis du malade ou de son accompagnant, ils ternissent l’image de leur établissement et du secteur tout entier, au Sénégal et dans le monde».

Le successeur de Abdoulaye Diouf Sarr poursuit pour dire que ces agents qui des comportements bannis par la profession «ne savent pas que tout le système de santé et d’action sociale est jugé à travers eux et leurs comportements. Ils ignorent que le citoyen d’aujourd’hui a un niveau d’exigence élevé qui le pousse souvent à dénoncer, avec l’accès aux réseaux sociaux devenu très facile». Ces dénonciations souligne le ministre «ne sont pas toujours fondées, mais avant que la vérité des faits ne soit établie, le mal est déjà fait, le tableau sur le système est déjà noirci».

Et pour faire face à toutes ces anomalies, Docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye a donné des directives aux directeurs des établissements publics. «Je voudrais que l’accent soit davantage mis sur les actions qui nous permettent, dans les meilleurs délais, d’améliorer sensiblement la situation de nos établissements de santé, de soigner ainsi l’image de notre système qui a été ternie, il faut le reconnaître, suite à des évènements qui malheureusement ne sont plus rares», préconise-t-elle.

Aux directeurs des établissements publics, «le ministre leur demande de mettre l’accent sur les actions qui leur permettent, dans les meilleurs délais, d’améliorer sensiblement la situation de leurs établissements de santé, de soigner ainsi l’image du système qui a été ternie»

En effet, constate la ministre de la Santé, en dépit des nombreux progrès qui ont été réalisés, des investissements conséquents qui ont été consentis par l’Etat en termes d’infrastructures et d’équipements, des ressources humaines qui ont été fortement renforcées, il subsiste des gaps.

«L’Etat poursuit ses efforts pour les résorber, accompagné en cela par ses partenaires, afin de renforcer l’accès aux services hospitaliers et non hospitaliers et améliorer la qualité des soins. Les Directeurs d’établissement doivent s’attaquer à ce fléau et l’éradiquer au sein de leur structure. Je vous demande de redoubler de vigilance, de mener une surveillance accrue du fonctionnement de vos services, de veiller constamment à rendre des services de qualité et surtout de développer une communication objective et positive sur vos activités au service de la population», recommande-t-elle.

A l’en croire, c’est un combat que nous mènerons ensemble. Vous pouvez être sûrs de mon soutien et de celui de mes services centraux.

«En dépit des nombreux progrès qui ont été réalisés, il subsiste des gaps. Les Directeurs d’établissement doivent s’attaquer à ce fléau et l’éradiquer au sein de leur structure»

Pour le ministre de la Santé, «même si je ne partage pas l’idée selon laquelle la confiance entre le personnel de santé et la population est rompue, je consens qu’il y a encore du travail à faire pour modifier l’image négative que certains de nos compatriotes ont de nos hôpitaux». C’est ainsi, dit-elle, qu’il nous revient de transformer ce tableau et de le rendre attrayant et plus beau à regarder.

A cet effet, elle a demandé aux directeurs de mettre en œuvre la directive de 2016 sur les urgences qui recommandait d’améliorer l’environnement de soins de nos structures respectives par des activités simples. Il s’agit-indique-t-elle, d’améliorer l’accueil et l’orientation des patients dans les hôpitaux ; repeindre les façades délabrées, les bureaux et couloirs dont la peinture est défraichie ; revoir les installations électriques et assurer l’éclairage de tous les locaux ; aménager des espaces verts et des aires de repos ou de séjour pour les accompagnants ; améliorer le séjour des patients et des usagers ; renforcer l’hygiène hospitalière et la propreté, etc».

«Il nous revient de transformer le tableau et de le rendre attrayant et plus beau à regarder. Je vous demande de mettre en œuvre la directive de 2016 sur les urgences»

«Je constate que ces mesures, simples qu’elles sont, ne sont pas correctement appliquées partout. Certains établissements ont connu des améliorations notoires. Hélas, ce n’est pas le cas d’autres. Ainsi, il faut davantage de volonté et un suivi régulier pour y arriver», martèle-t-elle.

La ministre est revenue sur les investissements conséquents de l’Etat en termes d’infrastructures et d’équipements. «A l’heure où, sous l’impulsion du Président de la République, le Gouvernement met en œuvre un vaste de programme de construction et de réhabilitation d’hôpitaux, le paradigme dit changer pour que la Gestion axée sur les résultats et le financement basé sur les performances deviennent des réalités au sein de nos établissements de santé, qu’ils soient hospitaliers ou non hospitaliers», conclut-elle.

Actusen.sn 

 

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