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Après son bref séjour à Rebeuss Juan Branco déballe : «ils ont commis l’erreur fondamentale de me faire voir ce qu’il ne fallait pas voir»

L’avocat français d’Ousmane Sonko a évoqué ce mardi, lors de sa conférence de presse, la situation ‘’peu enviable’’ de la prison de Rebeuss. «J’ai dormi aux côtés des corps torturés, qui portaient les traces de lourdes tortures, des cicatrices. Manifestement, il y a des violences policières. J’ai vu des corps qui ont été traversés par des balles. J’ai vu tout ça de mes propres yeux. Des détenus y sont entassés par centaines dans des conditions inhumaines et inimaginables», raconte Juan Branco. Le jeune avocat embraye en ces termes : «À Rebeuss, des centaines de détenus font leurs besoins sur place, qui urinent à côté d’autres. C’est vous dire que les surpopulations massives sont une réalité au Sénégal. Pour preuve, la prison de Rebeuss est construite pour accueillir 600 détenus, mais aujourd’hui, plus 3000 prisonniers y séjournent».

Mettant l’Etat du Sénégal face à ses responsabilités, Juan Branco dira : «Je veux que ces mots traversent les murs pour que les choses changent dans le bon sens. Ils ont commis l’erreur fondamentale de me faire voir ce qu’il ne fallait pas voir. J’ai été aux côtés de ces détenus qui vivent l’Enfer. Des centaines d’êtres humains y sont entassés comme de la volaille». Dans la foulée, Juan Branco demande à tous ces détenus de continuer à se battre pour leurs droits. «Je leur dit de continuer la lutte. J’ai vu la prison rougir de soutiens en sortant de prison. Ce sont des personnes que l’on prive de leurs droits à la parole. Ils ont vu en moi un allié», ajoutera-t-il.

Pour lui, «le peuple sénégalais m’a soutenu parce que conscient que cette lutte permettra de mettre fin à la longue lutte pour la démocratie et pour un Etat de droit». Aussi, considère-t-il, que «c’est pour rendre hommage à Ousmane Sonko que le peuple sénégalais s’est levé pour me soutenir contre la dictature qui n’a jamais existé». «C’est parce que j’avais confiance à ce peuple que j’ai pris le risque d’aller là-bas. Et mon séjour aura permis de mettre en lumière la problématique des prisons sénégalaises. Le Sénégal n’est plus ce pays qu’on a tant respecté pour le prix qu’il accordait aux droits de l’homme», observe l’avocat français.

Actusen.sn

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