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Association de malfaiteurs et trafic intérieur de drogue : M. L. Sow et le chauffeur de taxi A. Ndiaye encourent 10 ans de réclusion criminelle

Poursuivis pour association de malfaiteurs et trafic intérieur de drogue, les sieurs Mamadou Lamine Sow et Amadou Ndiaye ont été appelés à la barre de la chambre criminelle de Dakar. Ils ont été arrêtés à hauteur de Mbao avec une importante quantité de chanvre indien soigneusement dissimulée dans la malle de leur voiture. Le représentant du ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle à leur encontre. Ils seront fixés sur leur sort le 18 mai prochain.

L’affaire a pour point de départ un signalement anonyme à la police faisant état d’un réseau de trafic de drogue dans les régions de Dakar et de Kaolack, animé par un certain Mamadou Lamine Sow et un chauffeur de taxi clando du nom d’Amadou Ndiaye. Après renseignement sur l’identité des deux individus précités, les enquêteurs se sont mis à leur recherche. C’est au rond-point Mbao qu’ils ont été interpellés à bord d’un taxi clando. Une perquisition effectuée, une grande quantité de chanvre indien a été retrouvée dans la malle du véhicule. La drogue pesait 9 kilogrammes.

Devant le juge, les accusés ont adopté le style de la dénégation comme moyen de défense

Pour des faits d’association de malfaiteurs et de trafic intérieur de drogue, Mamadou Lamine Sow et Amadou Ndiaye ont comparu, hier, devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Mais, devant la barre les accusés ont décidé de faire de la dénégation leur stratégie de défense pour se disculper des chefs d’accusation portés à leur encontre. Ils ont soutenu qu’ils ne se connaissent ni d’Adam ni d’Ève. Toutefois, ils étaient moins convaincants au regard de leurs déclarations à l’enquête qui contrastent avec leurs propos tenus à la barre.

«Le jour de notre arrestation, j’étais venu à Dakar pour voir ma grand-mère malade. C’est par pur hasard que j’ai rencontré mon coaccusé. En effet, en rentrant à Kaolack, je faisais de l’auto-stop et il s’est arrêté avec sa voiture. Il m’a demandé de lui payer 5 000 francs pour qu’il m’emmène à Kaolack. A la police, j’ai subi toute sorte d’humiliations alors que je ne suis en rien mêlé à cette affaire de drogue», se défend Mamadou Lamine Diallo. Pis, tous les deux disent n’être pas propriétaires des numéros de téléphone qu’ils ont communiqués à l’enquête et inscrits sur le procès-verbal.

Le parquet, pas du tout convaincu par les accusés, dénonce une concertation de ces derniers pour se soustraire de leur responsabilité pénale

En dépit de leurs dénégations, le maître des poursuites, dans ses observations, affirme que les chefs d’accusation qui pèsent contre eux sont suffisamment caractérisés. De son avis, les dénégations faites au cours du procès ne sauraient les disculper, dans la mesure où leurs aveux circonstanciels faits à l’enquête préliminaire sont corroborés par les scellés. Néanmoins, il estime que Mamadou Ndiaye n’est pas un trafiquant, mais un facilitateur. À cet effet, il a demandé la disqualification du crime de trafic intérieur de drogue à l’égard du chauffeur de taxi en complicité de trafic de drogue et de retenir les chefs d’accusation initialement retenus contre Mamadou Lamine Sow et les condamner, chacun, à 10 ans de réclusion criminelle.

Prenant la parole pour plaidoirie, les avocats qui défendaient les intérêts des accusés ont plaidé l’acquittement pur et simple. Car, disent les robes noires, il n’existe pas de preuve qui montre à suffisance que les accusés se connaissent.

L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 18 mai prochain.

Adja Koudia Thiam, Stagiaire-Actusen.sn

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