«J’ai été convoqué le 03 octobre 2024 à 10 heures, par le Commandant de la Section de Recherches de Colobane pour une audition devant être effectuée par les agents du GROUPE DEFI, convocation à laquelle j’ai déféré, assisté de mes Avocats», rappelle d’emblée le patron d’Ecotra dans sa plainte qu’il a déposée hier chez le procureur de la République contre des personnes non dénommées faux et usage de faux en écritures privées de banque. «Il m’a été donné d’apprendre au cours de l’interrogatoire, qu’il m’est imputé d’avoir effectué un dépôt de Deux Millions d’Euros (2.000.000) en date du 31 décembre 2018 au profit d’une société qui serait dénommée SCI NIANG et dont le compte bancaire serait domicilié dans les livres de la Banque HSBC sise à Paris», explique-t-il
Il ajoutera dans la foulée en être informé par l’agent enquêteur d’une seconde opération consistant en un virement bancaire de Cinq-Cents Mille Euros (500.000) qui aurait été effectué par la société ECOTRA au profit du compte bénéficiaire précité. «Même si je n’ai pu ni consulter ni disposer d’une copie du dossier, je puis affirmer que les documents sur lesquels les enquêteurs se sont fondés pour m’imputer les transactions susmentionnées sont des faux manifestes», précise l’homme d’affaires. Selon lui, il ne s’est jamais rendu en France pendant la période visée et n’aurait donc pas pu opérer un tel dépôt en liquide dans le compte bancaire de la SCI NIANG. «En effet, un simple examen de mon passeport aura permis à ceux-ci de constater que je ne suis pas entré sur le sol français depuis l’an 2013 et d’établir le caractère fallacieux desdites accusations», souligne-t-il.
De plus, ajoute le patron d’Ecotra, «je n’ai jamais effectué de transactions ni personnellement, ni par le biais de ma société, en faveur de la SCI NIANG dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour.» Il demeure convaincu que ces documents qui fondent sa convocation et l’audition qui en a résulté, quelle que soit leur nature, sont fabriqués de toutes pièces afin de faire croire à l’existence de prétendues opérations bancaires. «Ces faits graves relèvent manifestement d’un faux intellectuel en écritures privées et ainsi sous le coup des dispositions des articles 132 et suivants du Code Pénal», estime-t-il.
Au demeurant, poursuit l’homme d’affaires, il ressort des circonstances de l’espèce, que lesdits faux documents sont produits dans l’unique but de nuire à sa personne, à ses intérêts et à ceux de sa société puisque vis-à-vis de ses partenaires internationaux, les règles de la compliance sont plus que jamais une exigence pour la bonne marche des activités économiques sur le plan international. «C’est pourquoi, au regard de l’extrême gravité de ces faits qui sont loin d’être avérés, mais surtout adossés à des documents dont le manque de sincérité et l’altération sautent à l’œil nu du profane, je vous saisis de la présente plainte dirigée contre X pour faux et usage de faux en écritures privées de banque, faits prévus et réprimés par les articles 132 et suivants du Code Pénal ainsi que pour toute infraction que l’enquête établira, contre toutes personnes ayant confectionné ou usé de ces documents destinés à me nuire et demande à ce que Justice soit rendue avec la plus grande rigueur», insiste M. Sylla, à l’endroit du parquet.
Amadou DIA (Actusen.sn)