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Bara Ndiaye, Administrateur de la Maison de la presse, devant le juge, prochainement

L’Administrateur général de la Maison de la presse sera, prochainement, au Tribunal de Dakar. Bara Ndiaye, qui est en conflit ouvert avec les Organisations professionnelles des médias (on se souvient que celles-ci ont récemment boycotté la cérémonie de remise des clés de la Maison de la presse organisée par le maître des lieux), va être traîné à la barre, dans le cadre du licenciement abusif par Jeanne Diouf.

Et selon les sources de Actusen.com, c’est l’option finale prise par l’Inspection du Travail. Ce, après que Bara Ndiaye a pris, selon celle-ci, plusieurs engagements pour rétablir l’agent et qu’il n’a jamais honorés.

Par  requête  introduite  à  I ‘Inspection   régionale  du  Travail   et  de  la  Sécurite sociale de Dakar, le 03 octobre 2016, sous le numéro 005326,  Madame Jeanne Marie DIOUF  a sollicité  mon· intervention, conformément  à l’article L 241 du Code du Travail.

Elle  réclame le paiement des arriérés de salaire de mars à novembre 2015; des indemnités, compensatrices de préavis et de congés; de l’indemnité de licenciement; des dommagesintérêts pour non remise de certificat de travail; des dommages­intérêts pour non reversement des cotisations sociales et pour licenciement abusif”, relate l’Inspection du Travail, dans sa lettre de mise en demeure.

Toujours dans sa lettre de mise en demeure dont Actusen.com garde copie, ladite Inspection constate, pour s’en désoler, le fait que l’Administrateur général de la Maison de la presse ne fait pas du respect de la promesse donnée sa principale tasse de thé.

En effet, elle fait remarquer : “plusieurs séances de tentatives  de conciliation  ont été tenues par le chargé du dossier, afin d’aider les deux parties à trouver une solution consensuelle”.

La preuve, explique le Tribunal du Travail à Bara Ndiaye, “suite  à  la  médiation   entreprise   par  une  bonne  volonté,  vous  avez  bien  voulu rapporter la mesure  de licenciement,  sans néanmoins accepter  de payer  à la plaignante ses salaires, sous prétexte  qu’elle avait consenti  à libérer le bureau qu’elle occupait le temps que le Ministère de tutelle lui trouve un nouveau poste“.

Mais, estime l’Inspection du Travail, Bara Ndiaye a tort sur toute la ligne, car “c’est à bon droit que, n’ayant pas toutes les garanties afférentes  à la concrétisation  de la  promesse sus  indiquée,  elle a préféré  continuer  à occuper  son bureau, puisqu’etant toujours sous contrat avec la Maison de la Presse”.

Pour motiver le bien-fondé du refus de Jeanne Marie Diouf à vider les lieux, l’Inspection du Travail flanqué à la figure de l’Administrateur général de la Maison de la presse : “pour  avoir  réclamé  sans succès  ses  deux  derniers  salaires  (reliquat  du  mois  de septembre pour 41 5.534 F et salaire d’octobre 2016 pour 555.534. F), la plaignante m ‘a saisi d ‘une  nouvelle  requête  enregistrée à l’IRTSS sous  le numéro  0006193  du  21 novembre  2016”.

C’est ainsi que, ajoute l’Inspection du Travail, le chargé du dossier,  privilégiant la recherche  d’une solution  apaisée par le  dialogue,   s’est   longuement   entretenu   avec   vous  au  téléphone   pour  vous sensibiliser, sans que vous ne changiez de position.

Avec ce réquisitoire à charge de l’Inspection du Travail, Bara Ndiaye a intérêt à se taper d’excellentes robes noires

Et lorsque Bara Ndiaye a refusé de plier, l’Inspection du Travail n’a pas jeté la manche après la cognée. Loin s’en faut ! En effet, elle a continué à tenter de ramener à la raison le patron de la Maison de la presse.

C’est ainsi que, à la séance  du 23 novembre dernier, votre représentant, monsieur DIAKHATE, chargé des  Ressources humaines  a t-il confirmé  votre  décision  d ‘assujettir le paiement  des salaires au  départ  définitif  de  la dame  DIOUF  de son  bureau,  alors  que  son  contrat garde toute sa validité”, lit-on dans la lettre de mise en demeure servie à Bara Ndiaye.

Bara Ndiaye devra s’attacher les services d’un excellent Avocat, s’il ne veut pas laisser des plumes, en cas de procès. Car “malgré trois séances de tentative de conciliation suivies d’une mise en demeure, les parties n’ont pu trouver un terrain d’entente.

L’employeur, qui n’a pas cru devoir déférer à la dernière convocation de l’Inspection du Travail consécutive à la mise en demeure, continue à refuser de payer à la plaignante ses arriérés de salaires”, explique l’Inspecteur chargé du dossier.

Le moins que l’on puisse dire est que l’Administrateur général de la Maison de la presse a montré ses limites à se défaire de Jeanne Marie Diouf. Et a étalé son incapacité à trouver la clé à ses errements. La preuve, non seulement, Bara Ndiaye avait licencié la dame et suspendu son salaire.

Mais aussi, il s’était gardé, à l’époque, d’en informer, ne serait-ce que par ampliation, à son ministre de tutelle, en l’occurrence Mbagnick Ndiaye. Encore moins au Secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye. D’autant que l’Administrateur de la Maison de la presse ne s’entend pas, alors pas du tout avec ces deux ministres-là.

Seulement, les ministres concernés avaient demandé à l’agent de ne pas bouger d’un iota. Et de rester à son poste. Au motif que, a appris Actusen.com, ils considéraient nul et de nul effet le licenciement qui n’aura duré que le temps d’une courte réflexion.

Autre gestion catastrophique de cette tentative de licenciement : après avoir pris une note de service virant la dame, Bara Ndiaye est revenu sur sa décision. En réhabilitant Jeanne Marie Diouf dans les rangs du personnel. Seulement, il refuse, même sous la torture, de lui payer ses salaires, depuis plusieurs mois.

Bara Ndiaye défie la République ; la justice, seul et unique rempart

Enième preuve que Bara Ndiaye n’a peur de rien, absolument de rien du tout dans cette affaire : joint par téléphone par Actusen.com au début de cette affaire, il avait déclaré à l’époque, qu’il n’existe pas de créature humaine capable de le contraindre à revenir sur sa décision de licencier. Y compris ses deux ministres qu’il toise, comme pas possible.

Et pour convaincre les plus sceptiques quant à sa décision inébranlable, Bara Ndiaye avait glissé, au bout du fil, que le seule moyen de réhabiliter Jeanne Marie Diouf réside dans le fait que le Président de la République le limoge de ses fonctions d’Administrateur général de la Maison de la presse.

Alors, il ne reste plus qu’au Tribunal, au cas où il condamnerait Bara Ndiaye, de tordre le bras à celui-ci. Car il a fini de prouver sa résistance-tout-terrain à l’Etat.

Aux dernières nouvelles, l’Avocat chargé de défendre la victime abandonnée à elle seule, a fini de déposer sa requête auprès du Procureur de la République. Tout comme l’Inspection du Travail a déjà filé le “colis” Bara Ndiaye au maître des poursuites.

Gaston Mansaly (Actusen.com)

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