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Boulevard du centenaire : un chinois trainé en justice pour vente de produits périmés 

Comparu à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, Gao Ley, le ressortissant chinois est un commençant  basé au boulevard du Centenaire. Au courant 2022, il a été appréhendé par les éléments de la brigade de Dakar-ville pour la vente de produits expirés. Le prévenu a fait face au juge, hier. 

Comparu à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, Gao Ley, le ressortissant chinois est un commençant basé au boulevard du Centenaire. Au courant 2022, le sieur a été appréhendé par les éléments de la brigade de Dakar-ville pour la vente de produits expirés. Le prévenu a fait face au juge, hier. Gao Ley est dans de sales draps. Le natif de Chine âgé de 39 ans est un commerçant demeurant au boulevard du Centenaire. Il est traduit en justice pour répondre au chef de mise en danger de la vie d’autrui. En effet, Gao est appréhendé pour la vente de boissons, d’autres produits et marchandises périmés.

Selon l’économie des faits, les agents de la brigade de Dakar-ville ont été informés d’un commerçant qui vendait des produits dépassant la date de péremption. Suite à la perquisition, 350 caisses de boissons ont été saisis chez lui. D’après l’enquête, les boissons qui ont été fabriquées en 2009, 2018, 2019, 2020 et 2021 ont été aussi saisies dans sa boutique dont le mise en cause modifiait les dates de péremption. Entendu, le commerçant conteste catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.

Poursuivi pour mis en danger de la vie d’autrui, Gao Ley est attrait à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, le prévenu balaie d’un revers de mains les accusations. Il répond: « Je n’étais pas au courant de la perquisition. Les produits ne sont pas périmés. Je vendais des boissons, des sauces sojas etc ». Concernant les dates de péremption changées selon le juge, il soutient que les produits n’étaient pas expirés. Par ailleurs sur la mise en danger de la vie d’autrui, le mis en cause a aussi refuté. Mais c’est sans compter sur deux de ses employés nommés Awa Sarr et Moriko Konaré. Entendus, ces derniers ont confié à l’enquête que c’est Gao Ley qui leur demandait d’afficher de nouvelles étiquettes sur les produits.
Devant la barre, Awa Sarr retourne sa veste et change de version. Elle dira : « je confirme que 350 caisses de boissons zinzing ont été saisies dans sa boutique. Sur les produits, on mettait la date de péremption et de production ». La dame conteste en soutenant qu’elle n’a pas tenté de mettre une autre date pour vendre ces produits. Alors qu’à l’enquête, elle avait soutenu avoir agi sous les directives du sieur Ley. Convaincu de sa culpabilité, le ministre public requiert l’application de la loi pénale.
Cependant la défense qui sollicite le renvoi de Goa Ley à des fins de la poursuite indique que les éléments enquêteurs ont surgi et se sont rendus dans sa boutique. « Mais est-ce-que aujourd’hui le tribunal a des éléments pour prouver cela », s’interroge Me Boubacar Dramé qui renseigne qu’il n’y a pas de scellés mis à la disposition du tribunal. À l’en croire, les produits saisis lui ont été restitués après. Alors qu’on ne restitue pas une marchandise périmés. « Il a accepté de payer 15 millions frs cfa après que les agents ont informé la direction du commerce. Il a été déféré puis placé sous contrôle judiciaire. Le dossier envoyé en instruction. Il fournit ses produits dans tous les magasins Auchan et personne ne s’est jamais plaint. Il n’y a pas eu d’examen médical attestant que c’est à la suite de la prise de ce produit que cette personne dont on parle dans la procédure est malade. Cette dernière n’a d’ailleurs jamais été vue », plaide l’avocat qui clame la restitution du passeport du prévenu. Toutefois, le commerçant doit prendre son mal en patience en attendant le délibéré du juge qui sera rendu le 23 octobre prochain.

 

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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