La crise du secteur de la justice perdure depuis plusieurs semaines avec le huitième plan d’action du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Ces robes noires ont encore décrété 72 heures de grève courant mardi 9, mercredi 10 et jeudi 11 janvier 2024. Selon le syndicat, le fonctionnement de l’institution judiciaire est sévèrement impacté.
«Au niveau national, des centaines d’audiences sont renvoyées à des dates incertaines au détriment d’une bonne administration de la justice et les usagers du service public de la justice en paient un lourd tribut ; la paralysie des cours et tribunaux est totale. Cette crise est à mettre au compte de Gallo BA, Ministre de la Fonction publique qui retarde davantage la mise en œuvre de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice, bloquant ainsi l’effectivité du passage des greffiers à la hiérarchie A2 et du reclassement du personnel du ministère de la justice relevant des hiérarchies B et C dans le corps des assistants des greffes et parquets», lit-on dans le communiqué.
Le Sytjust précise que Gallo Ba «fait du dilatoire depuis janvier 2023 pour ne pas soumettre à la signature du Président de la République, Macky Sall le projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice que le Garde des Sceaux lui a communiqué à cet effet, conformément à ses attritutions». «Il est certain maintenant que le Ministre de la Fonction publique est dans une logique autre que celle du droit et de la vérité. Face à cette situation alarmante qui sévit dans l’institution judiciaire, la réaction du Président de la République est devenue une urgence de premier ordre. En tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le chef de l’Etat doit reprendre les choses en main, ce d’autant plus que la réforme dont la mise en œuvre est envisagée émane de sa volonté et de son engagement», conclut le communiqué.
Actusen.sn