Au moins seize personnes ont été tuées et deux blessées grièvement vendredi soir dans une attaque contre une mosquée à Salmossi, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris samedi de sources sécuritaire et locale.
Alors que les autorités burkinabè font face au péril jihadiste, une attaque contre une mosquée a fait au moins 16 morts et 2 blessés grave vendredi soir à Salmossi, à une vingtaine de kilomètres de Gorom-Gorom dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris samedi 12 octobre de sources sécuritaire et locale.
« Des individus armées ont attaqué la grande mosquée de Salmossi entre 19 h 00 et 20 h 00 (locale et GMT), faisant au moins 16 morts », a déclaré une source sécuritaire. « 13 personnes sont mortes au cours de l’attaque et 3 autres ont succombé quelques heures après suite à de graves blessures », a-t-elle ajouté. « Deux autres blessés sont dans un état critique ».
« Les victimes sont tous des musulmans qui étaient en prière au sein de la grande mosquée », selon un habitant de Gorom-Gorom, joint depuis Ouagadougou. « Depuis ce matin (samedi), les populations ont commencé à fuir la localité », a-t-il dit, évoquant un « climat de panique malgré le renfort militaire qui a été déployé » après l’attaque.
Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres à l’organisation État islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 600 morts, selon un comptage de l’AFP.
Des mosquées et des imams ont déjà été la cible dans le pays d’attaques attribuées aux jihadistes par les autorités.
Près de 500 000 personnes ont fui plusieurs localités en raison des attaques armées des groupes jihadistes, selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), qui fait état d’une « crise humanitaire en cours » touchant quelque 1,5 million de personnes dans le pays.
Avec AFP