Le nouveau président, Évariste Ndayishimiye, devrait être investi « le plus rapidement possible », a décidé vendredi la Cour constitutionnelle du Burundi, après le décès prématuré du président sortant, Pierre Nkurunziza.
« Pas d’intérim nécessaire », a indiqué vendredi 12 juin la Cour constitutionnelle du Burundi, après la mort soudaine du président Pierre Nkurunziza lundi 8 juin. Pour pallier la vacance à la tête de l’État, elle a demandé à ce que le nouveau président, élu le 20 mai 2020, soit investi au plus vite.
« Le président élu, Évariste Ndayishimiye, doit prêter serment le plus rapidement possible », a décrété la Cour, selon le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe.
Le général Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août, à la fin du mandat de Pierre Nkurunziza.
Selon la Constitution de 2018, en cas de vacance de poste définitive de la présidence, l’intérim est censé être assuré par le président de l’Assemblée nationale, poste actuellement occupé par Pascal Nyabenda.
Mais la Cour a considéré que « l’objet de l’intérim disparaît par le fait juridique de l’existence d’un nouveau président élu ».
La mort inopinée de Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 15 ans, a ouvert une période d’incertitude pour son pays, dont l’histoire est marquée par une longue guerre civile. Le régime souhaitait accélérer la prise de fonctions du général Ndayishimiye pour éviter toute turbulence.
France 24