Au Cameroun, une série d’attentats a fait neuf morts et de nombreux blessés ce week-end dans l’ouest du pays, en proie à un violent conflit séparatiste. D’abord dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars dans la ville de Galim et dimanche à Bamenda en pleine manifestation de la Journée internationale des droits de la femme. Les autorités attribuent ces attentats aux séparatistes anglophones qui y sont en guerre avec les forces de défense et de sécurité.
Selon un communiqué du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, c’est vers 10 heures, dimanche, dans le vif des manifestations de la Journée internationale des droits de la femme dans la ville de Bamenda que des individus, présentés comme des sécessionnistes, ont actionné un engin explosif à une centaine de mètres de la tribune officielle.
Émoi et désolation
La détonation qui s’en est suivie a aussitôt semé émoi et désolation parmi les participants à la parade du 8 mars. Le bilan de cet attentat fait état d’un militaire tué et sept blessés graves. Le défilé momentanément interrompu a néanmoins pu reprendre après sécurisation du site.
Quelques heures plus tôt, un groupe d’assaillants évalué à une cinquantaine d’individus et lourdement armés a fait irruption – dans une caravane motorisée – dans la ville de Galim, située dans la région de l’Ouest, dans la partie francophone du pays et frontalière du nord-ouest anglophone.
Vol d’armes et de munitions
Ils y ont attaqué la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de cette ville. Le gouvernement indique que le bilan de cet autre assaut – particulièrement violent – a fait huit morts, dont deux gendarmes, deux policiers et quatre civils. L’une des victimes civiles était en garde à vue à la brigade de gendarmerie. Les assaillants ont aussi emporté, après leur forfait, des armes et des munitions.
Rfi.fr