Le Président de la République l’a constaté et reconnu, sans la moindre torture. Au Sénégal où on adore fredonner le refrain, selon lequel le Plan Sénégal Emergent est une dure réalité, il existe « encore des villages entiers isolés du reste du pays, sans accès à l’eau et à l’électricité ».
Macky Sall en a fait le constat, à travers son discours de nouvel An. « Je vois le quotidien pénible des femmes de tous âges, endurant toutes sortes de corvées insupportables.
Je trouve injuste qu’au 21e siècle, nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos filles continuent d’exécuter des tâches d’un autre âge », dit-il.
Mais le Chef de l’Etat semble vouloir trouver une solution à ce triste décor. Pour ce faire, il dit avoir « à cœur de réparer les grandes injustices qui pénalisent des millions de sénégalaises et de sénégalais ». C’est pourquoi, souligne-t-il, « j’ai inscrit l’équité territoriale et le développement solidaire et inclusif au cœur des priorités du PSE ; parce que je veux un Sénégal de tous, et un Sénégal pour tous.
Et c’est justement la finalité du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) que j’ai lancé en juillet 2014 avec quatre composantes : eau, électricité, pistes de désenclavement et équipements pour alléger la pénibilité des travaux des femmes ».
Pour étancher la soif des populations écartelées entre les coupures d’eau et l’absence d’infrastructures hydrauliques, Macky Sall explique : « s’agissant du secteur vital de l’hydraulique, 2017 verra le démarrage du chantier de la 3e usine de Keur Momar Sarr ».
Il ajoute : « les études techniques du projet d’unité de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles et de renouvellement de 460 km de conduites d’eau à Dakar seront aussi achevées. A terme, les besoins en eau potable pour Dakar, Diamniadio et la petite côte seront sécurisés pour 20 ans ».
Aux Sénégalais du Monde rural, le Chef de l’Etat a promis un important volet hydraulique, « dont le programme de 300 forages, démarré en 2013, et qui est en cours d’exécution. Parallèlement, dit-il, 210 forages et 13 stations de pompage étant réalisés, et 45 localités principales desservies en 2016. Au total, ces réalisations ont permis à 630 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable.
Seulement, en dépit de tous ces efforts, le locataire du Palais refuse de se voiler la face. C’est pourquoi il continue de croire dur comme fer que rien ne va pas dans certaines zones entières de notre pays. Lesquelles zones sont oubliées depuis des années du processus de développement et restent dépourvues du minimum de services publics.
Gaston Mansaly (Actusen.com)