C’est un vrai ouf de soulagement pour les hémodialysés de Kaffrine qui se déplaçaient entre Kaolack, Fatick ou encore Touba pour se soigner. Ils disposent désormais d’un centre de dialyse équipé de 16 générateurs en plus des accessoires nécessaires pour un service de qualité. L’unité construite dans l’enceinte du centre de santé Saliou Ndao a été inaugurée, ce jeudi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Un jalon de plus dans la lutte contre les affections rénales, un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale.
L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait de la lutte contre la maladie rénale chronique une priorité. En atteste le centre de dialyse de Kaffrine qui a été inauguré, ce jeudi par le ministre, Abdoulaye Diouf Sarr pour renforcer le plateau médical de ladite région.
«Le centre de dialyse que nous inaugurons dispose de 16 générateurs en plus des accessoires nécessaires pour un service de qualité. Le gouvernement en général et mon département en particulier travaillent sans relâche pour une plus grande maîtrise de cette pathologie ravageuse et appauvrissante. Je demande au Médecin-chef de région, en relation avec le Directeur de l’hôpital, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le fonctionnement optimal de ce centre», a souhaité le maire sortant de Yoff.
Mais au-delà des infrastructures, ajoute le patron des blouses blanches, il est important d’assurer la prise en charge précoce et correcte de certaines maladies non transmissibles qui ont comme complication l’insuffisance rénale chronique. «En outre, il y a lieu d’accentuer la sensibilisation sur la prévention des facteurs de risques, notamment à travers la promotion de l’activité physique, de l’alimentation saine, à travers également la lutte contre le tabagisme et la consommation d’alcool», a-t-il dit.
«Pour gagner le combat contre la maladie rénale chronique, nous devons nous mobiliser dans une dynamique multisectorielle. Nous sommes tous concernés : Etat, société civile, secteur privé, médias, associations de malades, collectivités territoriales»
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a également indiqué la voie à suivre pour, dit-il, faire face à cette pathologie. «Pour gagner le combat contre la maladie rénale chronique, nous devons nous mobiliser dans une dynamique multisectorielle. Nous sommes tous concernés : Etat, société civile, secteur privé, médias, associations de malades, collectivités territoriales. Je reviens sur les associations de malades pour saluer l’énorme travail qu’elles sont en train de faire aux côtés de l’Etat. Je leur renouvelle toute ma disponibilité à renforcer notre collaboration», magnifie-t-il.
Ce centre de dialyse intervient quelques mois seulement après que l’hôpital Thierno Birahim Ndao de Kaffrine a été inauguré par le président Macky Sall. «Cela témoigne, s’il en est encore besoin, de la volonté du chef de l’Etat Macky Sall d’améliorer considérablement les conditions de prise en charge des besoins des kaffrinois et des kaffrinoises en matière de santé», se réjouit le ministre. Il informe que la gratuité totale de la dialyse dans le service public depuis 2013 ainsi, le budget pour l’achat des kits est passé de 2,7 à 5,2 milliards F Cfa.
«La gratuité totale de la dialyse dans le service public depuis 2013 ainsi, le budget pour l’achat des kits est passé de 2,7 à 5,2 milliards F Cfa»
D’après le ministre, les maladies non transmissibles gagnent du terrain dans le monde. «Elles sont responsables de 71% de la mortalité. Les pays en développement supportent plus de 80% de ce fardeau. Ce sont donc des maladies fortement handicapantes qui entraînent une baisse considérable de la productivité et pourraient constituer un frein à l’émergence et au développement d’un pays. La pathologie rénale est souvent la conséquence de ces maladies non transmissibles, c’est une de leurs complications», a-t-il fiat savoir.
«La maladie rénale est aujourd’hui un réel problème de santé publique pour tous les pays du monde. L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17 % dans les 10 prochaines années. En effet, chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Au Sénégal, les données hospitalières de 2021 font état d’une cohorte de mille patients suivis, avec une létalité estimée à 12%», ajoute le ministre.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)