Pour sa part, Moustapha Dramé ne conteste pas la remise de l’argent. Il ne nie pas non plus avoir mis en rapport Omar Thiam avec un de ses amis pour qu’il se rende au Canada. Par ailleurs dit-il, il a tenu à préciser qu’il n’est pas habilité à lui octroyer un visa. D’ailleurs affirme-t-il, quand le projet de voyage a foiré, il a remis 750 mille francs CFA à Omar. Parce que dit-il, celui-ci réclamait son argent. Dans sa logique de désintéresser le plaignant, il lui a remis 1 million 225 francs CFA.
S’agissant du charlatanisme, il conteste. Maitre coranique de son état, il soutient avoir inculqué des prières à Omar Thiam pour lui faciliter son projet. À la suite de la partie civile qui a réclamé 2 millions de francs CFA en guise de dédouanement, le maître des poursuites a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre le prévenu.
Pour sa part, l’avocat de la défense Me Alioune Badara Fall a sollicité la relaxe pure et simple de son client. A l’en croire, son client ne peut être condamné pour escroquerie. «Si on regarde les faits de l’espèce, la partie civile dit être allé vers Dramé. Il a dit que ce n’est pas ce dernier qui lui a promis un visa. Être présent sur les réseaux sociaux n’est pas un délit», a déclaré Me Fall qui reproche au représentant du ministère public d’avoir requis avec émotion. L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 16 août prochain.
Aïssatou TALL (Actusen.sn)