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Classement mondial de la liberté de la presse : le Sénégal perd 24 places et se positionne dans une situation ‘’problématique’’

Le Sénégal fait partie des pays classés dans une position problématique, en matière de liberté de la presse. Car, il a perdu 24 places au Classement mondial de la liberté de la presse 2021, passant de la 49 ème place en 2021 à la 73 cette année. Les Seychelles, pays africain le mieux noté de ce classement, occupe la 13e place et est crédité d’une situation « plutôt bonne » en matière de liberté de la presse, de même que la Namibie (18e), l’Afrique du Sud (35e), le Cap-Vert (36e), la Côte d’Ivoire (37e), le Burkina Faso (41e), la Sierra-Léone (46e). Le rapport du Reporter sans frontière (Rsf) indique que la situation de la liberté de la presse est également jugée « problématique » en Gambie (50e), au Niger (59e), au Ghana (60e), à Maurice (64e), au Kenya (69e), au Liberia (75e), au Malawi (80 e)…

«Le Classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, démontre en 2022 les effets désastreux du chaos informationnel»

Et pour expliquer cette situation, Rsf note que le Classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, démontre en 2022 les effets désastreux du chaos informationnel (un espace numérique globalisé et dérégulé, qui favorise les fausses informations et la propagande). «Dans les sociétés démocratiques, le développement de médias d’opinion sur le modèle de Fox News et la banalisation des circuits de désinformation, amplifiée par le fonctionnement des réseaux sociaux, provoquent un accroissement des clivages», lit-on dans le rapport. Sur le plan international, ajoute le document, l’asymétrie entre, d’une part, les sociétés ouvertes et, d’autre part, les régimes despotiques qui contrôlent leurs médias et leurs plateformes tout en menant des guerres de propagande, affaiblit les démocraties. «Aux deux niveaux, cette double polarisation est un facteur d’intensification des tensions», précise-t-il.

«Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité»

Reporter sans frontière précise que «malgré une vague de libéralisation dans les années 1990, on assiste encore trop souvent à des pratiques arbitraires de censure, notamment sur internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes et des atteintes violentes». Pour lui, celles-ci se déroulent très souvent dans la plus grande impunité, comme l’illustre la disparition du journaliste malien Birama Touré en 2016, dont RSF a démontré qu’il avait été enlevé par les services de renseignement de son pays et probablement tué lors de sa détention au secret. «Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité», constate Rsf.

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