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Comment Messi peut faire plier le Barça

Lionel Messi apparaît toujours aussi déterminé à quitter le FC Barcelone. Et peut compter sur certaines dispositions de la Fifa pour y parvenir.

La réunion au sommet, mercredi, entre Lionel Messi et Josep Maria Bartomeu promet d’être pour le moins tendue. Les positions des deux parties semblent en effet irréconciliables. Alors que le président barcelonais s’imagine toujours convaincre son joueur vedette de prolonger l’aventure avec le club blaugrana, le sextuple Ballon d’or n’a qu’une idée en tête : obtenir son départ du FC Barcelone après deux décennies passées en Catalogne.

Messi sanctionné par le Barça !

Le clan de l’Argentin en est convaincu : son contrat l’autorise à quitter le Barça sans qu’il ne soit nécessaire de lever sa clause libératoire, fixée à 700 millions d’euros. Une conviction partagée par de nombreuses sources qui ont pu consulter son contrat et que confirment d’ailleurs des propos tenus par Josep Maria Bartomeu, l’été dernier. Une divergence de vues qui augure donc d’une bataille juridique. Mais malgré le communiqué publié par la Liga ce dimanche assurant qu’elle ne comptait pas délivrer le certificat de sortie indispensable à tout transfert, le natif de Rosario pourrait bien quitter le Barça sans attendre l’issue de cette bataille juridique.

La Fifa en dernière instance

Car si le Certificat International de Transfert (CIT) est logiquement indispensable pour que la Fifa homologue un transfert, un point de règlement prévoit la situation présente. « L’ancienne association ne délivrera pas de CIT si l’ancien club et le joueur professionnel sont opposés par un litige contractuel sur la base des circonstances stipulées à l’art. 8.2, al. 4b de la présente annexe. Dans ce cas, sur demande de la nouvelle association, la FIFA peut prendre des mesures provisoires en cas de circonstances exceptionnelles. Si l’organe compétent autorise l’enregistrement provisoire (cf. art. 23, al. 3), la nouvelle association saisira dans TMS les informations appropriées relatives à l’enregistrement du joueur (cf. art. 5.2, al. 6 de la présente annexe). Par ailleurs, le joueur professionnel, l’ancien club et/ou le nouveau club pourront engager une action devant la FIFA, conformément à l’art. 22. La FIFA statuera alors sur l’établissement du CIT et sur d’éventuelles sanctions sportives dans un délai de soixante jours», peut-on ainsi lire dans le règlement Fifa, l’article 8.2 alinéa 4.b de l’annexe 3 expliquant en substance que l’ancienne association pour « rejeter la demande de CIT et indiquer dans TMS la raison du refus, qui peut être soit le fait que le contrat entre l’ancien club et le joueur professionnel n’a pas expiré, soit qu’il n’y a pas eu d’accord mutuel concernant une résiliation prématurée du contrat.» Charge alors à la Fifa, sous deux mois, de déterminer si Lionel Messi était dans bon droit quand bien même il a dépassé la date fatidique du 10 juin pour demander son départ.

Une solution déjà envisagée par Neymar

Lionel Messi pourrait également explorer une autre voie, celle-là même étudiée par Neymar, l’été dernier, alors que le Brésilien songeait à quitter le PSG. Le joueur de l’Albiceleste, qui a déjà effectué la période protégée de deux ans de son bail en cours, a en effet la possibilité de lancer une rupture unilatérale de son contrat. Si la Pulga comme son futur club échapperaient à une sanction sportive, la Fifa, chargée de déterminer le juste prix du transfert, pourrait envoyer une note salée à l’Argentin, à qui incombe le privilège de régler l’addition même si son nouveau club peut évidemment participer aux frais. L’issue n’en demeure pas moins incertaine, notamment en raison de la clause libératoire fixée à 700 millions d’euros.

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