Navigateur de profession, Ousmane Ndiaye a été condamné, ce mardi, à une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 6 mois ferme. Il est reconnu coupable des délits de faux et usage de faux dans un document administratif, d’usurpation d’identité et d’escroquerie.
Son âge avancé ne le dissuade pas de verser dans des activités illicites. Né en 1960, Ousmane Ndiaye se fait passer pour un policier pour régler ses problèmes financiers. Selon l’enquête, il détenait une fausse carte professionnelle de gendarme établie au nom de Malick Faye. Une fois auprès d’un vendeur de lait caillé, il lui demande s’il était détenteur d’une autorisation lui permettant d’exploiter ce commerce. Face à la réponse négative du commerçant, il brandit ladite carte et se présente à lui comme un policier. Ainsi, le gosse lui demande d’attendre pour qu’il alerte son patron.
Mais avant qu’il ne s’exécute, le faux flic s’empare de sa recette de 175.000 francs CFA avant d’embarquer dans un véhicule où se trouvait un autre individu à bord. Après son forfait, il a continué vers une autre victime qui n’est autre qu’un boucher. C’est là-bas qu’il a été interpellé. À l’enquête, la «badienou gokh», Aminata Sène qui a été entendue a soutenu que la carte professionnelle en question a été retrouvée dans la sacoche que le prévenu détenait par-devers lui.
À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, ce merdi, le prévenu, demeurant à Tivaouane Peulh, a contesté les faits. «J’étais avec un agent municipal. Et c’est ce dernier qui lui a demandé un acte médical prouvant qu’il pouvait exercer ce commerce. Ce qu’il n’avait pas et c’est là que le vendeur lui a remis la somme de 25.000 francs», a-t-il expliqué tout en soulignant qu’il est diabétique. Mais la présidente lui rétorque qu’il fallait penser à son état de santé avant de verser dans cette activité illicite.
À l’enquête, la « badienou » Gokh Aminata Sène qui a été entendue a soutenu que la carte professionnelle en question a été retrouvée dans la sacoche que le prévenu détenait par-devers lui. Convaincu de la constance des faits, le représentant du ministère public a requis contre Ousmane Ndiaye une peine de 2 ans dont 1 an ferme. Le tribunal, en rendant son délibéré, a reconnu le prévenu coupable des chefs de faux et usage de faux dans un document administratif, d’usurpation d’identité et d’escroquerie. Pour la répression, il l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 6 mois ferme.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)
