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Condamnée à 2 mois de prison : la masseuse a attaqué sa colocataire avec un pilon et deux couteaux

Tout allait bien entre N. Diop et Fatma Ngom avant que des problèmes d’argent viennent s’immiscer entre elles. Colocataires pendant longtemps, les deux ex amies filaient une parfaite relation amicale. Mais, c’est dans la nuit du 21 septembre que tout a basculé. En effet, alors que la dame Diop est de retour de Touba, elle a constaté la disparition des 230 mille qu’elle avait gardé dans sa valise. Soupçonnant fortement sa voisine de chambre, elle l’a soumet à un interrogatoire. Cette dernière lui aurait avoué avoir dérobé l’argent pour prendre en charge les frais médicaux de son fils qu’elle a confié à sa mère. D’ailleurs, dit-elle, elle a envoyé le butin à celle-ci via Orange money. Pour échapper à la justice, Fatma aurait pris l’engagement de désintéresser la plaignante en contractant un prêt auprès d’une amie, basée en Espagne. Ce qui n’était que de la poudre aux yeux. Quelques minutes après, Fatma a attaqué sa colocataire avec un pilon et deux couteaux. N. Diop a ainsi reçu deux coups de pilon au niveau du crâne et de l’épaule.

Elle a tout de même réussi à soulever sa protagoniste, avant de la jeter sur le lit. Sur ces entrefaites la délinquante aurait dit à sa victime que son intention était de l’assommer et de disparaître dans la nature. Avec l’aide d’un ami policier qui a débarqué sur les lieux, la masseuse a conduit son bourreau à la police. En garde à vue, Fatma aurait à nouveau reconnu avoir chipé l’argent pour soigner son fils malade. Incarcérée le 23 septembre, Fatma N. a été présentée hier, au juge des flagrants délits de Dakar. Cependant elle a contesté avec véhémence le vol. « Quand la partie civile m’a déclaré le vol, je lui ai demandé de me laisser vérifier en comptant l’argent. Mais, elle a catégoriquement refusé. Elle a préféré appeler au téléphone son ami policier. Quand ce dernier est venu, il a confisqué mon téléphone pour contacter ma mère et mes sœurs. Il s’en est suivi une bagarre au cours de laquelle j’ai frappé la partie civile au dos à l’aide d’un pilon quand elle m’a mordue au doigt. Son ami lui a également prêté main forte. Il m’a sévèrement bastonné », a dénoncé la mère de famille qui a, par ailleurs, reconnu avoir utilisé deux couteaux lors de la rixe. « Je voulais me suicider du fait des accusations calomnieuses de la partie civile », lâche-t-elle.

Interrogée, N. Diop a maintenu ses récriminations. À l’en croire, elle a fermé sa valise à clé. Toutefois, elle a oublié le double dans son tiroir. Mieux, N. Diop a signalé que la prévenue a été démentie par sa mère qui lui a dit que son fils n’était pas malade. « Sa mère m’a révélé qu’elle a deux enfants. La fille est avec elle. Le garçon a été récupéré par son père », a indiqué la partie civile. En guise de réparation, elle a demandé 300.000 francs. Prenant la parole, la déléguée du procureur a requis trois mois ferme contre la prévenue pour coups et blessures volontaires ayant entraîné sept jours d’incapacité temporaire de travail. Concernant le vol, elle a estimé qu’il n’y a pas assez d’éléments pour asseoir la culpabilité de la comparante. Le conseil de la défense a plaidé la relaxe pour tous les chefs de prévention. Pour lui, le certificat médical est douteux. La partie civile l’a produit après la mise sous mandat de dépôt de sa cliente pour enfoncer celle-ci. La robe noire a ainsi demandé la disqualification des coups et blessures volontaires en violence et voie de fait. Au terme de sa plaidoirie, le juge a relaxé la prévenue du délit de vol, avant de lui infliger une peine ferme deux mois assortie d’un dédommagement de 50.000 francs pour coups et blessures volontaires.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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