Sonko est bien dans une logique de confrontation avec dame justice. Décidé à ne répondre à la convocation du juge d’instruction qu’il a littéralement accusé d’être à la solde du régime, il ne laisse guère le choix à Mamadou Seck qui est mis dos au mur. Le magistrat-instructeur va-t-il user de la force publique, pour le contraindre à répondre? C’est ce qu’on craint le plus.
Mais en cette période de couvre-feu, il arrivera, certainement, une heure où les partisans du premier « patriote » vont le quitter pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Ainsi, le leader du « Pastef » sera seul face à son destin. Il n’aura personne pour le défendre, si ce n’est lui-même. Donc, que peut-il faire contre un Etat qui a le monopole de la force ?
Et, cela ne présage rien de bon. Il reste juste à croiser les doigts pour que sa capture ne se termine pas en tragédie. Surtout qu’au regard de son vocabulaire de « guerre », le pire adversaire de Macky semble prêt à tout pour garder ne pas déférer à la justice. Or, en républicain et de surcroît un présidentiable, il aurait mieux fait d’aller répondre au juge-instructeur, de livrer sa part de vérité des faits allégués et d’espérer rentrer, tranquillement, si aucun élément compromettant ne lui sera opposable. Malheureusement, il a opté pour la confrontation à l’issue incertaine.
Maam Sagar (Billet SourceA)