C’est un jugement lourd à l’impact diplomatique retentissant. Ce vendredi 8 janvier, un tribunal sud-coréen a jugé que Tokyo devait dédommager les victimes d’esclavage sexuel durant la seconde guerre mondiale. C’est la première fois qu’une telle sanction est prononcée.
C’est une décision sans précédent, qui a un goût de victoire, pour les douze femmes qui avaient demandé réparation à Tokyo. Le tribunal du district de Séoul a décidé que le gouvernement japonais devait indemniser chaque victime à hauteur de 100 millions de wons, soit presque 75 000 euros.
C’est le premier dossier civil, sur le sujet très sensible de celles qui sont appelé des « femmes de réconfort », et qui étaient les esclaves sexuelles de l’armée japonaise. La question des dédommagements et de la reconnaissance de la part de Tokyo de ce crime de guerre, qui auraient concernée jusqu’à 200 000 victimes divise les deux voisins.
Tokyo ne reconnaît pas la légitimité du tribunal
Si les pays sont officiellement alliés face à la menace nucléaire nord-coréenne, Tokyo nie sa responsabilité dans ses abus commis en temps de guerre et refuse de reconnaître la légitimité du tribunal. Le gouvernement japonais considère qu’un État ne peut être jugé par un tribunal étranger. Au contraire, les victimes jugent que cela ne peut s’appliquer aux crimes de guerre, ou contre l’humanité.
Rfi.fr