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Corruption de mineure à la Cité Soprim : une fille de 16 ans fugue de chez elle et atterrit dans une maison de prostituées

Les prostituées Fatou Ba, Ndèye Tacko Sow et Mame Diarra Sarr ont écopé, ce mercredi, chacune, d’une peine de 6 mois dont 15 jours ferme. Elles ont été reconnues coupables du chef de corruption de mineure par le tribunal des flagrants délits de Dakar.

C’est pour des faits de proxénétisme, de défaut de carnet sanitaire et de corruption de mineurs que les dames Mame Diarra Sarr, Fatou Ba, Ndèye Tacko Sow et Moussou Sidibé ont été appelées à la barre des flagrants délits de Dakar, ce mercredi. Ces professionnelles de sexe ont été arrêtées à la Cité Soprim des Parcelles assainies suite à une dénonciation anonyme faisant état d’un réseau de prostitution qui exerçait dans l’illégalité. Descendus sur les lieux, les flics ont embarqué les dames qui ne disposaient pas de carnet sanitaire. Une jeune fille de 16 ans, Fatou Diarra,trouvée dans l’appartement fut entendue.

Habitant à Tattaguine, Fatou révèle aux enquêteurs avoir fugué de chez elle. Arrivée à Dakar, elle a été accueillie par Mame Diarra Sarr. Ainsi, elle avait reçu mandat de celle-ci de répondre aux appels téléphoniques des clients. À l’en croire, Fatou Diarra et la fille de Mame Diarra, âgée de 21 ans, discutaient avec les clients sur les prix des rapports sexuels en contrepartie d’un cadeau en nature. Elle déclare aussi avoir eu à entretenir dés rapport sexuels non rémunérés avec des clients. Ces allégations ont été confortées par la fille de Mame Diarra qui soutient que sa mère lui a même donné un téléphone de marque IPhone en guise de rémunération.

M. Diarra Sarr, prévenue : «Ma fille veut s’aventurer dans la prostitution alors que je ne le souhaite pas. Si je lui ai acheté ce téléphone, c’est parce que je veux l’en dissuader»

Toutes ces déclarations tenues à son encontre ont été contestées, hier, à la barre des flagrants délits par Mame Diarra Sarr. À en croire cette dernière, née en 1971, elle avait juste hébergé la jeune fille parce qu’elle n’avait pas où dormir. « Fatou Diarra est venue de leur village et déambulait au marché Dior. Un ami m’a appelé pour me demander de l’aider en l’accueillant chez moi. Ce que j’ai fait.  J’ai même appelé ses parents pour leur dire que j’amènerai leur enfant dans un délai de deux semaines », soutient Mame Diarra. Pourtant à l’enquête, les flics lui ont demandé le numéro des parents de Fatou Diarra qu’elle était incapable de leur donner.

Toutefois, elle reconnaît avoir loué les services de sa fille Khady Mbengue afin que celle-ci réponde au téléphone pour fixer des prix aux clients. « Khady veut s’aventurer dans la prostitution alors que je ne le souhaite pas. Si je lui ai acheté ce téléphone, c’est parce que je veux l’en dissuader ». S’agissant des autres délits pour lesquels elle a été renvoyée devant le juge, Khadim a tout réfuté.

Le maître des poursuites : «Avant de faire une descente dans la maison, les enquêteurs ont fait une opération de recoupement. Ils ont trouvé 50 paquets de préservatifs dans l’appartement»

Idem pour ses co prévenues qui reconnaissent être des filles de joie mais soutiennent être en règle. Excepté Moussou Sidibé qui déclare avoir été dans cet appartement juste pour voir son amie Mame Diarra Sarr mais n’est en rien mêlée à cette affaire.

Pour le représentant du ministère public, les infractions articulées contre les prévenues sont constituées. « D’autres filles ont été trouvées dans la maison mais n’ont pas été embarquées parce qu’elles ont montré leur carnet de santé. Avant de faire la descente, les enquêteurs ont fait une opération de recoupement. Ils ont trouvé 50 paquets de préservatifs dans l’appartement», indique-t-il.

De l’avis du parquet, il n’y a pas de doute en ce qui concerne aussi le délit de corruption de mineure. « Mame Diarra a détourné Fatou Diarra. Elle s’est abstenue de la restituer à ses parents alors que ceux-ci en faisaient la réclamation.» Pour la répression, il a requis une peine d’un (1) mois assortie du sursis contre Moussou Sidibé et une peine de 6 mois dont 15 jours ferme contre les autres. Constitué pour la défense des prévenues, Me Bocar Arfang Ndao a sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour Mame Diarra Sarr et plaidé la relaxe au bénéfice du doute pour le reste.

Le tribunal, après délibéré a relaxé Moussou Sidibé purement et simplement. Le tribunal ne retient pas le délit de proxénétisme contre Fatou Ba, Ndèye Tacko Sow et Mame Diarra Sarr mais les déclare coupables du chef de corruption de mineure et les condamne à 6 mois dont 15 jours ferme.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

 

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