Après avoir mis aux arrêts le Président de la République, qui a été par la suite poussé à la démission, et quelques dignitaires du régime, les putchistes du Mali ont tenu à rassurer qu’ils ne comptent pas s’éterniser au pouvoir. Le colonel Ismaëla Wagué qui a fait une déclaration tard dans la nuit a aussi invité les politiques et les membres de la société civile à se joindre à eux.
«Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra d’organiser, dans des délais raisonnables consentis, des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes capables de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre les gouvernants et les gouvernés», a-t-il dit dans une vidéo publiée tard dans la soirée d’hier.
Sur leur décision de destituer Ibrahim Boubacar Keita, les putchistes d’expliquer en ces termes : «c’est pour éviter au pays de sombrer. Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’Etat et du service public. Cette lourde responsabilité ne s’accomplira pleinement qu’avec les forces vives de la nation». En outre, ils ont fait savoir que les frontières aériennes et terrestres sont fermées à compter du 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre et un couvre-feu est instauré de 21h à 5h du matin.
Actusen.sn