Ce mercredi, à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar comparaissaient Aïssatou Ba et Dieynaba Diallo. Elles répondaient des faits de coups et blessures volontaires réciproques. Le visage et le cou balafrés, Dieynaba Diallo a expliqué le différend qui l’oppose à sa coprévenue Aïssatou Ba.
«Son fils a volé mon téléphone que détenait mon enfant. Mais lorsque je leur ai demandé, ils m’ont répondu qu’ils ne l’ont pas vu. Après cela, j’ai vu son enfant en possession de mon bien. On s’est bagarré à Ngor là où mène mes activités commerciales. Elle m’a attaquée par derrière en premier. En plus de ça elle et sa fille assise derrière mon mordu», explique-t-elle tout en montrant ses morsures en pointant du doigt la fille de son antagoniste assise dans le public.
Toutes les deux mises en liberté provisoire après cette bagarre, Dieynaba fait savoir qu’elles ont encore eu une altercation. «Hier encore, la dame, sa fille et une autre personne se sont attaqués à moi et m’ont battue. Et pour ces faits, j’ai déposé une autre plainte à la police».
Mariée et mère de 6 enfants, Aïssata Ba a contesté les accusations de sa coprévenue à la barre. L’avocat de Dieynaba Diallo a réclamé la somme de 500.000 francs en guise de dédommagement pour le compte de sa cliente. À sa suite, le maître des poursuites a requis l’application de la loi pénale.
Le tribunal, en rendant son délibéré, les a toutes reconnues coupables. Pour la répression, il a condamné chacune à une peine assortie du sursis de 2 mois. Aïssatou doit allouer la somme de 100.000 francs à Dieynaba Diallo.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)