« Dans la cohésion, rien n’est impossible ».
La pandémie du coronavirus poursuit son expansion dans le monde. L’Afrique n’est pas épargnée, le Sénégal non plus.
Le Sénégal, puisque c’est lui qui nous intéresse, compte plus de deux mille sept cent cas positifs, avec un peu moins d’une trentaine de décès liés au COVID19.
En début du mois de mars dernier, le Président de la République, SEM Macky Sall, avait pris les devants en fermant les écoles et les frontières ( terrestres, navales et aériennes), pour freiner l’expansion de ce virus. Il s’en est suivi un confinement restreint, avec un couvre-feu allant de vingt heures à six heures, sur toute l’étendue du territoire national. Les déplacements furent limités, voire interdits, ce qui a conduit à la disparition des cas importés. Par contre, apparurent les cas communautaires.
Ces cas communautaires pouvaient être évités si et seulement si certains de nos concitoyens :
✓ s’étaient fait leur cette bataille pour bouter le virus hors du Sénégal, en respectant les mesures barrières édictées par le ministère de la santé et de l’action sociale.
✓ avaient mis au devant l’intérêt général en lieu et place de celui personnel. Pour ce cas ci, il s’agit essentiellement des gens qui faisaient fi des interdictions de circuler et transportaient des passagers de région à région, moyennant le triple ou le quadruple du billet habituel.
Bref! Le mal est là, présent à chaque coin de rue, prêt à frapper. Cependant, la population aussi souffre, car étant composée à plus de quatre-vingts pour cent de travailleurs du secteur tertiaire, des travailleurs hôteliers, des restaurants… qui se trouvent impactés par l’apparition de cette pandémie, et qui par ricochet impacte négativement sur l’économie nationale. Ce qui pourrait expliquer le tout dernier décret présidentiel ramenant le couvre-feu de vingt et une heures à cinq heures, avec la réouverture des lieux de culte, des établissements scolaires, l’allègement dans le transport public….
Et patatras…. bonjour les supputations !
Au moment où la majorité des impactés s’en félicite, certains qui sont loin de ressentir les affres du quotidien soutiennent, sans sourciller, que le gouvernement a baissé les bras. Et ce sont ceux-là mêmes qui s’offusquaient de la fermeture des lieux de culte, de l’interdiction de circuler de région à
région…
Que veulent-ils alors? Une personne qui n’est jamais contente d’une décision prise, devrait-elle être écoutée? prise au sérieux ? Le plus écœurant, c’est quand quelqu’un, au nom de la politique politicienne, ou d’un soit-disant besoin de visibilité ( le virus ayant fini par s’attirer toute l’attention de la population), se permet de cracher sur tout ce que l’État dit ou fait. Cela nous rappelle la chanson « Gorgui » de Youssou Ndour: quel que soit ce que l’on fait, on trouvera toujours des gens prêts à critiquer.
Il faudra noter par ailleurs que malgré la quantité et la qualité des infrastructures sanitaires dans les pays développés, on constate un dépassement à tous les niveaux et pour le moment, aucun vaccin n’est encore à l’ordre du jour, mettant à genoux, l’économie des plus grandes puissances mondiales.
Nous saluons d’abord, à sa juste valeur, l’implication du Gouvernement à tous les niveaux dans le but d’endiguer la pandémie qui, malgré l’installation du couvre-feu depuis plusieurs semaines, continue de faire des ravages. Avec le Fonds Force Covid-19, l’État a voulu venir en aide à tous ces impactés de cette pandémie ( même s’il faut noter un retard dans la distribution pour certaines zones). La situation pourrait, si nous n’y prenons pas garde, si nous ne suivons pas à la lettre les recommandations des autorités sanitaires, à tout moment basculer avec une multiplication des cas communautaires ( ce qui d’ailleurs est visible) ainsi que les cas critiques nécessitant une assistance respiratoire. Donc, nous ne pouvons pas compter seulement sur nos structures sanitaires pour vaincre la maladie sachant qu’ailleurs avec des structures plus sophistiquées que les nôtres, les occidentaux n’ont pas réussi à relever le défi face au nombre mais surtout l’état critique de certains malades.
Alors, quelle posture devrions-nous avoir en face de ce virus?
Il est vrai que beaucoup de nos compatriotes subissent de plein fouet les effets économiques de cette pandémie, au point de vouloir braver les interdictions étatiques, comme la limitation des déplacements ( surtout extra-départementaux) et ainsi exposer toute une population. Mais, le jeu en vaudrait-il la chandelle? L’état d’avancement du virus nécessite une posture républicaine, sensée, réfléchie. Il faudrait que chaque Sénégalais, où qu’il soit et quelle que soit sa position sociale, économique, politique, administrative, fasse sien ce combat. Il faudrait une synergie des efforts pour en venir à bout. Un citoyen, quelles que puissent être ses inquiétudes financières ou professionnelles, quelles que puissent être ses convictions politiques, devrait contribuer à cet effort de guerre contre le coronavirus. Oui! C’est une guerre car cette pandémie est vicieuse.
Notre pays a besoin de tous ses citoyens pour en venir à bout. Même si l’État est le garant de la sécurité et du bien-être de la population, chacun devrait jouer sa partition: respecter les gestes barrières pour se protéger et protéger les autres, aider si possible son prochain se trouvant dans le besoin car étant réduit à ne plus vaquer à ses occupations pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, respecter les horaires du couvre-feu etc.
Toutes les forces vives de la Nation doivent apporter leur soutien au gouvernement et ne pas s’épancher dans les médias pour simplement critiquer. Critiquer est facile, mais proposer des solutions serait la meilleure solution.
Nous lançons un appel à tout le monde à contribuer positionnement pour que cette pandémie sorte de nos frontières. Aussi longtemps que le virus sera là, nous tous en subirons les conséquences. Et ces conséquences qui peuvent aller de l’infection à la mort, en passant par le cas critique, n’épargneront rien ni personne.
Comme le souligne si bien l’adage: « Mieux vaut prévenir que guérir ». Alors, soyons alertes, prévenons pour nous sauver et sauver la Nation. Seule une SYNERGIE DES ACTIONS ET DES EFFORTS pourrait nous sauver, vous sauver et sauver notre cher Sénégal.
M.Bacary Seck
Membre de la Cellule Républicaine d’Information et de Communication.
E-mail: seckbacary@gmail.com