Les agents de Expresso Sénégal et leur direction générale sont toujours à couteaux tirés. D’ailleurs, même si leur ministre de tutelle a appelé la direction à revenir sur ses décisions, il semble que les syndicalistes sont toujours sur le qui-vive. En conférence de presse hier, ces agents soutiennent que «la Direction générale de Expresso Sénégal s’est ouvert deux conflits».
Selon Amadou Dieng, SG SNTPT, «il y a déjà un conflit contre le personnel et un autre qui l’oppose à l’Etat du Sénégal». Avant d’embrayer : «En ce qui nous concerne, nous allons reprendre la lutte parce que notre engagement auprès de l’autorité est que tant que Expresso Sénégal respecte le protocole d’accord, nous, travailleurs, allons cesser toute action syndicale. Mais, comme vous l’avez remarqué, nous poursuivons nos activités syndicales».
Rappelant qu’ils ont organisé un sit-in, suivi d’une conférence de presse, Amadou Dieng indique que tel sera le mot d’ordre durant toute la semaine, du moins jusqu’à jeudi. «Nous ferons tous les jours un sit-in devant le portail de Expresso Sénégal», assure-t-il.
Avant d’annoncer : «Nous avons entrepris, vendredi prochain, d’organiser une grande manifestation à la place de l’Obélisque. Dès demain (aujourd’hui), nous allons introduire une demande d’information au niveau de la préfecture de Dakar. Dans cette rencontre, nous allons appeler tous les syndicats, tous les travailleurs opprimés, à se joindre à nous pour dire non à l’injustice. Nous invitons les partis politiques, la société civile, les activistes à cette manifestation».
Par ailleurs, pour le Secrétaire général, «nous n’avons pas entrepris des actes allant dans le sens d’ester Expresso Sénégal en justice», soutenant qu’en réalité, sur les 36 travailleurs menacés, seuls 2 avaient reçu leurs lettres de licenciement. Et, selon lui, c’est suite à l’injonction faite par le ministère de tutelle que Expresso Sénégal a suspendu la distribution des lettres de licenciement.
Ainsi, Amadou Dieng et ses camarades précisent qu’actuellement, même ces deux personnes qui avaient reçu leurs lettres de licenciement, suite à la médiation, ne sont pas licenciées du moment où elles ont regagné leurs postes. Avant de prévenir : «Si Expresso Sénégal pose des actes allant dans le sens de licenciement, nous allons les ester en justice. Mais, au moment où je vous parle, nous n’avons entrepris aucune démarche judiciaire».
Amadou Dia (Actusen.sn)