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Décès de Bassirou Diop, un des membres de sa garde rapprochée détenu à Saint-Louis : une mort pas naturelle pour Barthélémy Dias

Le maire de Dakar a la conviction que son garde du corps décédé à Saint-Louis alors qu’il était dans les liens de la détention a été victimes de tortures et autres maltraitances. Avec la famille du défunt Bassirou Diop, ils réclament une autopsie pour élucider les causes du décès.

Le maire de la ville de Dakar n’envisage pas d’en rester là dans le décès d’un membre de sa garde rapprochée, détenu à Saint-Louis après avoir été arrêté par des éléments de la Bip à Allou Kagne durant la campagne électorale. Convaincu que Bassirou Diop a succombé suite à de la maltraitance et des tortures, Barthélémy Dias qui a fait face à la presse, ce lundi, a exigé que la lumière soit faite sur cette affaire. « Je ne crois pas que Bassirou Diop soit mort à l’hôpital. La mort de Bassirou Diop n’est pas naturelle. Il n’a pas glissé sur une peau de banane », dit-il d’emblée. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il interpelle le procureur. D’après Barthélémy Dias, quand son convoi a été interpellé, les policiers de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) n’ont pas procédé à des arrestations, mais à des « agressions ». « J’accuse les éléments de la Bip d’avoir tiré sur des éléments de notre sécurité et d’avoir causé des blessures. Le procureur peut me convoquer sur ça parce les preuves sont là et les témoins aussi », dénonce le député radié. « Pourquoi et au nom de quoi ? », s’interroge-t-il.

« J’accuse les éléments de la Bip d’avoir tiré sur des éléments de notre sécurité et d’avoir causé des blessures. Le procureur peut me convoquer sur ça parce les preuves sont là et les témoins aussi »

Dans son réquisitoire contre le déploiement de la Bip, Barth ajoute : « les éléments de la bip ont agressé notre sécurité avec une violence inouïe et inacceptable ». Selon Barthélémy Dias, « Bassirou Diop n’était pas le seul à souffrir de blessures » suite à cette arrestation musclée. « L’administration pénitentiaire s’est ressaisie entre temps et à conduit les autres blessés à l’hôpital de Saint-Louis et ils sont arrivés très mal en point », renseigne-t-il. D’ailleurs, le maire de Dakar a annoncé qu’une autopsie de concert avec la famille du défunt, afin de déterminer les circonstances du décès tragique de son garde du corps.

« Le ministre de l’Intérieur a des comptes à rendre aux citoyens »

Evoquant les armes saisies par les policiers supposées trouvées en fouillant sa caravane, Dias-fils botte en touche. « Ils sont fouillé mon convoi pendant deux heures et tout ce qu’ils ont trouvé c’est des matériels de gardiennage. Aucune arme à feu n’a été découverte dans mon convoi. » Pendant ce temps, constate-t-il pour le déplorer, « le procureur a fermé les yeux sur les évènements de Koungheul. Le procureur n’a pas vu ces gardes qui arboraient des machettes, de coupe-coupe, des armes automatiques dans le convoi d’un candidat au pouvoir ».

« Bassirou Diop n’était pas le seul à souffrir de blessures (…). L’administration pénitentiaire s’est ressaisie entre temps et à conduit les autres blessés à l’hôpital de Saint-Louis et ils sont arrivés très mal en point »

Pour Barthélémy l’acharnement subi par son cortège est le fruit du désir « d’un prince » qui a « dit que le ministre de l’Intérieur ne fait pas son travail ». Mais, précise-t-il, « faire son travail ne veut pas dire tirer sur des citoyens. Même si les forces de l’ordre disposent du monopole de la violence légale, elles n’ont pas le droit de tirer sur des personnes désarmées. Elles n’ont pas le droit de maltraiter, encore moins de torturer. La police est responsable de cette agression, parce qu’il s’agissait d’une agression et non d’une arrestation. Le ministre de l’Intérieur a des comptes à rendre aux citoyens ».

Barthélémy Dias déplore aussi le fait que le délibéré soit renvoyé à plus d’un mois alors que toutes les parties ont comparu lors du procès. « C’est scandaleux pour une affaire jugée en flagrant délit ». Sur ce, il invite les magistrats à être justes, indépendants et de dire le droit au nom du peuple sénégalais.

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