ACTUSEN
A LA UNENewsSociété

Déficit de personnels, manque criard de moyens : le syndicat des inspecteurs met à nu ses difficultés et menace

Ceux qui pensaient que l’inspection du travail dispose de tous les moyens nécessaires pour faire correctement son travail peuvent déchanter. Cette structure, comme tous les autres d’ailleurs, fait face à un manque criard de moyens. Non seulement elle dispose d’un effectif très en deçà de sa politique mais elle ne dispose même pas de moyens matériels lui permettant de contrôler les entreprises.

A cela s’ajoute le silence du ministère du travail et celui de la fonction publique. Une situation qui a poussé le syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale  (Sictrass) à sortir de sa réserve. Face à la presse ce jeudi, les camarades de Téne Gaye ont mis à nu les difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de leur travail avant de menacer d’user de tous les moyens pour obtenir la satisfaction de leurs revendications.

Le syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale menace d’aller en grève si les revendications ne sont pas prises en charge

Le premier problème est lié aux ressources humaines en qualité et en quantité. Malheureusement, le Sénégal ne dispose que de 114 inspecteurs et contrôleurs du travail. Pourtant précise Alioune Fall, secrétaire général adjoint du Sictrass, «chaque entreprise de plus de 50 employés doit recevoir les inspecteurs au moins deux fois par an et une fois par an pour celles de moins de 50 employés».

A cela s’ajoute, le manque de moyens de transports. «L’inspection du travail de Dakar ne dispose que de deux véhicules et l’un passe la journée chez le mécanicien. A Thiès, un seul véhicule est disponible et il a plus de 10 ans d’existence», se désole le secrétaire général, Téne Gaye.

Et comme si cela ne suffit pas, les inspecteurs et contrôleurs n’ont aucun pouvoir juridique leur permettant d’imposer les entreprises à respecter la réglementation. «Nous n’avons que le pouvoir de conciliation», a-t-il dit. Pis, dénonce t-il, «les ministères de la fonction publique et du travail font comme s’ils ne sont pas au courant. Nous n’avons pas été reçus par le ministre de la fonction publique depuis 2016 et le ministre du travail ne porte pas suffisamment nos doléances».

Actusen.sn

Related posts

Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : le Sénégal meilleur élève de l’Uemoa

Le Real de Zidane pas aussi flamboyant, mais qualifié en finale

Cameroun: la diffusion de vidéos violentes provoque colère et doutes

Leave a Comment