« Qui construit les prisons, y entre un jour », rappelait Me Sidiki Kaba, lors d’une conférence de presse, cette sagesse africaine. Mais qu’à cela ne tienne ! Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, avait affirmé, dans la foulée, avec un brin d’humour, que le Gouvernement de Macky Sall allait en construire à (ses) risques et périls pour « désengorger ces lieux de privation de liberté qui étouffent ».
La preuve symptomatique de ces engagements, c’est que, dans sa livraison du jour, le journal EnQuête révèle que la construction de la nouvelle prison de Sébikotane « achoppe devant un montage financier alambiqué ».
« Le financement de la prison de Sébikotane ne peut pas être inscrit dans le budget, à cause d’une forte résistance de l’opinion qui verrait mal tant d’argent investi dans la construction de prison, alors que le chômage des jeunes est toujours récurrent », avouait impuissamment, Me Sidiki Kaba devant les députés.
Pis, la loi Latif Guèye (toujours en vigueur), qui criminalise la consommation, l’offre et la cession de drogue, n’est pas pour régler la situation. A cela, s’ajoute la « réforme inachevée du Code pénal et de procédure pénale », rapporte EnQuête.
Quand l’Etat fait le contraire de ce qu’il avance en…public !
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