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Désigné auteur de l’agression d’un gendarme et d’une étudiante à Jaxaay : Amadou Dieng encourt 10 ans de réclusion criminelle

Le représentant du ministère public a requis, hier, contre Amadou Dieng la peine de réclusion criminelle de 10 ans. Il comparaissait à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour des faits de vol en réunion commis avec violence et usage d’armes.

Écroué depuis 4 ans, Amadou Dieng est finalement jugé, hier, par la chambre criminelle de Dakar. Il répondait des faits de vol en réunion avec violence et usage d’armes. Les faits qui lui valent sa comparution remontent au courant de l’année 2018. Selon l’accusation, dans la nuit du 21 mars, les éléments du commissariat de Jaxaay ont reçu une plainte d’une jeune fille du nom de Fatou Bintou Ndiaye. Dans la plainte, celle-ci indiquait avoir été agressée par un charretier.

Alors étudiante, c’est son père qui la déposait tous les matins à l’arrêt de bus afin qu’elle rejoigne le centre-ville. Mais ce jour-là, le véhicule de son père étant tombé en panne, elle a décidé de se rendre à l’arrêt à pied. Mais, en cours de route, elle a été rejointe par un charretier qui lui a enjoint de lui donner son téléphone. Ce qu’elle a fait car ayant été en état de panique.

Dès que son agresseur s’est retourné, elle a commencé à crier au voleur et celui-ci est retourné sur ses pas pour lui donner des coups de machette. Alertée par les cris de la jeune fille, une foule s’est accourue et a désigné Amadou Dieng comme étant l’agresseur de Fatou Bintou Ndiaye. Ainsi, il fut pris en partie par la foule en furie qui voulait le lyncher. Il a été sauvé par les policiers qui l’ont conduit au commissariat de Jaxaay.

Au lendemain de son arrestation, le gendarme Oumar Diedhiou s’est présenté audit commissariat pour déposer plainte. Il racontait que 2 jours plus tôt, vers 4 heures du matin, il se rendait à l’arrêt de bus 234 et trois individus à bord d’une charrette sont descendus lorsqu’ils sont arrivés à sa hauteur. Tous les trois détenaient des machettes. Le plus faible en gabarit l’a attaqué. Oumar a réussi à le terrasser et a fait tomber l’arme qu’il détenait.

C’est ainsi qu’un autre de taille élancée et de corpulence forte l’a, à son tour attaqué par derrière et lui a donné un coup de machette au flanc droit. Quand il a tenté de se défendre, l’autre s’est emparé de son sac avant que tous les trois ne prennent la fuite. Gravement blessé, il a été conduit à la LGI Mbao par un véhicule de la gendarmerie qui passait.

Des premiers soins lui ont été administrés dans le camp avant d’être conduit à L’hôpital. Arrivé à l’unité d’enquête pour porter plainte, il a aperçu Amadou Dieng et l’a reconnu. Soudeur métallique de profession, l’accusé, âgé de 32 ans, a contesté les faits qui lui sont imputés. Il déclare être injustement accusé par une foule qui l’a bien passé à tabac alors qu’il revenait du travail.

«J’ai été appréhendé à 7 heures du matin alors que je revenais du travail. J’ai passé la nuit dans le chantier à la cité Pentass. En cours de route, j’ai vu un vieux conduire une charrette et je lui ai demandé de me raccourcir le chemin. Il m’a déposé à Jaxaay. Cinq minutes plus tard des personnes m’ont trouvé à l’arrêt avant de m’accuser de faire partie d’une bande d’agresseurs qui était montée sur la charrette sur lequel je suis descendu», se défend l’accusé qui dit être domicilié aux parcelles assainies.

Pour le représentant du ministère public, l’accusé a servi des prétextes fallacieux pour se soustraire à sa responsabilité pénale. «Les dénégations d’Amadou ne pèsent pas lourdes comparées aux déclarations de la partie civile. À fortiori qu’il dit à la barre n’avoir jamais habité la cité pénitence mais aux Parcelles Assainies U5. Alors qu’à l’instruction il disait qu’il habitait à la cité pénitence où il a loué une chambre», remarque le parquetier. Par conséquent, il a demandé au juge de retenir Amadou Dieng dans les liens de l’accusation et de prononcer à son encontre une peine de réclusion criminelle de 10 ans.

De l’avis du conseil qui assurait la défense, les accusations portées à l’encontre de son client ne tiennent à rien du tout. Ainsi, la robe noire a demandé au président de lui rendre sa liberté et lui restituer sa dignité puisque depuis mars 2018, il est gardé en prison. Délibéré le 1er juin prochain.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

 

L’assistante infirmière, Seynabou Diène, qui avait déclaré le bébé Souleymane Diallo mort à l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack, a été attraite, hier devant la barre du Tribunal de Grande instance de ladite commune. Mais ceux qui attendaient le verdict du procès doivent encore patienter, puisque le tribunal a décidé de renvoyer cette affaire jusqu’au 25 mai. Ce, pour la comparution des témoins. A rappeler que, l’assistance infirmière qui avait établi un certificat de décès, est poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonctions de médecin. La partie civile avait introduit une lettre de désistement, après avoir déposé une plainte. Ce qui fait que la liberté provisoire a été accordée à la mise en cause.

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