C’est, incontestablement, une douche froide pour le ministre de la Justice. Dont les derniers maigres espoirs de voir les Magistrats conduire à l’abattoir Ibrahima Hamidou Dème, leur collègue démissionnaire du Conseil supérieur de la Magistrature, ont fondu comme beurre au soleil.
En effet, moins de vingt-quatre heures après la sortie de Me Sidiki Kaba contre le juge, dont le seul tort aura été de constater, pour le regretter, un trop-plain de présence de l’Exécutif sur une partie du judiciaire, l’Union des magistrats du Sénégal est montée sur le ring.
Même si elle ne l’a pas cité nommément, il n’en demeure pas moins que l’Ums a catapulté dans les cordes tous ceux qui ont eu la maladresse de proférer des menaces contre le juge Ibrahima Hamidou Dème.
Du coup, le Garde des Sceaux doit déchanter, lui qui espérait voir ce dernier être sanctionné. Voici, à cet effet, l’intégralité du communiqué signé par l’Ums.
COMMUNIQUE DE L’UMS
Suite à la démission de notre collègue Ibrahima Hamidou DEME de son poste de membre élu du Conseil supérieur de la Magistrature, des voix se sont élevées pour le jeter en pâture et des menaces de sanctions de radiation ou de rétrogradation ont été brandies à son encontre.
Le Bureau exécutif rappelle qu’il a toujours dénoncé, avec vigueur, les maux que le collègue DEME a évoqués dans sa lettre de démission notamment le dysfonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature ;
Le Bureau exécutif condamne fermement les menaces proférées contre les magistrats d’où qu’elles proviennent et rappelle que la Justice ne saurait être gérée par de l’intimidation.
Le Bureau exécutif invite les uns et les autres à plus de sérénité, de mesure et au respect scrupuleux des principes qui gouvernent l’Etat de droit.
Le Bureau exécutif apporte son soutien sans faille au collègue Ibrahima Hamidou DEME et continuera à mener toute action appropriée pour la sauvegarde des intérêts matériels, moraux et professionnels des magistrats.
Le Bureau exécutif réaffirme sa détermination à œuvrer pour le renforcement de l’indépendance de la justice.
Le Bureau exécutif