Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol commis la nuit et recel, Serigne Ndiaye, Abou Dramé, Lansana Traoré, Mourtalla Fall et Abdoulaye Diop ont fait face, hier, au juge du tribunal correctionnel de Dakar. Les faits se sont passés en 2016. Serigne Ndiaye, Abou Dramé et Lansana Traoré avaient agressé un ressortissant indien, Anil Rames et emporté ses 6 000 000 de F Cfa qu’il venait de retirer de la banque. Les deux autres, Abdoulaye Diop et Mourtalla Fall, eux, ont volé le téléphone de Abou Dramé avant de le faire chanter en lui soutirant progressivement sa part de l’argent volé à Rames.
Devant le prétoire, Serigne Ndiaye, né en 1987 a reconnu les accusations portées à son encontre. Également poursuivi pour blanchiment de capitaux, il raconte : « c’est Abou Lansana et moi qui avons agressé Rames. Après lui avoir dérobé sa fortune, j’avais reçu 2 000 000 de francs et j’avais l’idée de partir en Tunisie ».
Quant à Abou, le plus jeune du groupe, 22 ans, il continue de nier les faits qui lui sont imputés. Selon lui, c’est Mourtalla Fall et Abdoulaye Diop qui l’ont accusé à tort. « J’étais parti à la police porter plainte contre mes agresseurs, Mourtalla Fall et Abdoulaye Diop. Une fois sur les lieux, les enquêteurs m’ont accusé d’avoir volé l’argent de Rames », s’est défendu Abou.
Pour l’avocat qui assurait la défense de ce dernier, son client n’est en rien mêlé à cette affaire. La preuve : depuis l’enquête préliminaire, il a nié les accusations. « Il n’a été qu’une victime. Il cherchait juste à se sauver des chantages abusifs que lui faisaient ses bourreaux. Il n’a pas agressé ni participé à aucune association de malfaiteurs », a plaidé Me Mbaye Sène, avant de demander au tribunal de disqualifier les faits en recel et de relaxer purement et simplement son client.
Quant à Me Iba Mar Diop, avocat de Serigne Ndiaye, il a reconnu que ce sont ses clients qui ont été fautifs. Toutefois, il a demandé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale, car ils croupissent en prison depuis 2016.
Le représentant du Ministère public, pour son réquisitoire, a demandé que la loi soit appliquée.
Finalement l’affaire est mise en délibéré au 21 janvier.
Adja Khoudia Thiam (Stagiaire-Actusen.sn)