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Enlèvements-meurtres : 1000 personnes interpellées, enquêtes, cas non-avérés d’enfants enlevés

Il a fait un large tour d’horizon de la situation sécuritaire, sur toutes les lèvres, depuis quelques semaines, après les rapts d’enfants suivis de meurtres. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a, au détour d’un déjeuner de presse, auquel ont été conviés des responsables de Médias, a renseigné que, dans le cadre de la traque aux ennemis de la sécurité, 1000 personnes ont été interpellées, en quelques jours.

Aly Ngouille Ndiaye, qui a, également, listé les cas d’enlèvement non avérés qui lui ont récemment signalés sur toute l’étendue du territoire national, a ouvert une fenêtre sur l’enquête ouverte à la suite du meurtre de Fallou Diop à Rufisque, répondu à Ousmane Sonko et à sa proposition de retour de la peine de mort.

Ils ne sont pas prêts à lâcher l’os aux plus mordants, et pour cause ! En effet, aux trousses des auteurs des rapts d’enfants qui ont déjà fait trois meurtres, dont le dernier en date est celui de Fallou Ba, la Police et la Gendarmerie ont, déjà, interpellé, en l’espace de quelques jours, mille personnes. Ce, entre Dakar, Thiès-Kaolack, entre autres.

La révélation a été faite, hier, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, qui, en compagnie de sa collègue du Ministère de la Bonne Gouvernance et de la protection de l’enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, ont initié, dans un Hôtelier de la place, un déjeuner.

Dans la perspective non seulement de faire le point sur les mesures prises, jusqu’ici, par le Gouvernement, pour éradiquer le fléau. Mais aussi, dans la perspective de sensibiliser les familles sur la nécessité impérieuse pour elles de veiller sur leurs progénitures. «Le rapt d’enfants est réel ou non, il fait l’objet de plaintes au niveau des commissariats de police, des gendarmeries.

Ce que nous pouvons dire, c’est que sur la base d’informations parvenues au niveau de la Police et de la Gendarmerie, si je considère ces trois derniers mois, nous sommes à 3 meurtres. Nous avons le cas de la fillette de Mbao qui avait été violée et tuée, le cas de Fallou Ba de Keur Niang à Touba et nous avons le dernier cas qui concerne Fallou Diop de Rufisque», a rappelé le ministre Aly Ngouille Ndiaye. 

Aly Ngouille Ndiaye «Quelques cas de disparition d’enfants ont été signalés, mais, dès fois, ils sont des cas non avérés»

Poursuivant, le premier flic du Sénégal ne peut s’empêcher de déplorer le fait que, souvent, certaines alertes soient fausses. «Quelques cas de disparition d’enfants ont été signalés, mais, dès fois, ils sont des cas non avérés. Pas plus tard qu’hier, pendant qu’on était en réunion, on nous signale que quelqu’un a enlevé un enfant à Tamba et la population était à ses trousses. Nous avons eu également d’autres cas», a regretté Aly Ngouille Ndiaye.

Quid du cas de Fallou Diop, enlevé puis assassiné à Rufisque ? «Les enquêteurs étaient sur une piste. Parce que l’on a, non loin de l’endroit où il y a eu ce meurtre, remarqué la présence d’un individu qui a été arrêté. A ce moment-là, c’est celui qui a été gardé par la Police jusqu’au lendemain. Mais, à l’arrivée, il s’est trouvé que c’est un déficient mental. Pour le cas de Touba, nous n’avons pas encore pris quelqu’un mais les enquêtes se poursuivent», a rétorqué le premier flic du Sénégal.

«Les enquêteurs étaient sur une piste. Parce que l’on a, non loin de l’endroit où il y a eu ce meurtre, remarqué la présence d’un individu qui a été arrêté»

Lorsque certains Sénégalais veulent lier les rapts d’enfants à l’approche de la Présidentielle, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique se la joue prudent. «J’avoue que ça peut être difficile de lier ces rapts d’enfants à des élections. Parce que, d’abord, ça ne concerne pas que le Sénégal. Ce sont des cas, qui sont avérés dans la sous-région et je ne suis pas sûr qu’on ait, tous, le même calendrier électoral», a indiqué Aly Ngouille Ndiaye. Qui embraie en ces termes : «si ce phénomène est là, ce n’est pas forcément lié à des élections. Au Sénégal, nous avons des élections de façon régulièrement. Donc, des actions comme ça peuvent coïncider avec des élections mais ce n’est pas forcément lié.

«J’avoue que ça peut être difficile de lier ces rapts d’enfants à des élections. Parce que, d’abord, ça ne concerne pas que le Sénégal. Ce sont des cas, qui sont avérés dans la sous-région et je ne suis pas sûr qu’on ait, tous, le même calendrier électoral»

Dans tous les cas, le premier flic du Sénégal joue, déjà, sur les nerfs des auteurs des meurtres d’enfants. Pour ce faire, Aly Ngouille Ndiaye brandit la cross en l’air : «ces gens-là, s’ils sont pris, c’est directement la Cour d’Assises. Ce sont des cas de meurtres. Donc, si on parvient à élucider ces affaires, les inculpés seront, directement, traduits devant les Chambres criminelles».

 Concernant son annonce du week-end dernier et consistant à inviter les parents à, désormais, accompagner leurs enfants sur le chemin de l’école, Aly Ngouille Ndiaye déclare : «je pense qu’on ne veut pas sortir un arrêté pour dire que les parents doivent accompagner leurs enfants. C’est le bon sens qui fait que quand aujourd’hui un enfant doit aller à l’école, à un certain âge, qu’on puisse l’accompagner». Pour le ministre-maire de Linguère, «ce qui est dangereux, c’est de laisser un enfant aller à l’école, sans que personne ne le surveille. C’est juste pour dire que la surveillance des enfants revient aux parents».

«Ces gens-là, s’ils sont pris, c’est directement la Cour d’Assises»

Demandez au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ce qu’il pense de la décision du député Ousmane Sonko de déposer sur la table de l’Assemblée nationale une proposition pour le retour de la peine de mort et la réponse d’Aly Ngouille Ndiaye tombe sèche : «je crois que Ousmane Sonko est en déphasage avec la marche du monde. Ça, ce n’est plus d’actualité. Et je ne crois pas que la peine de mort revient dans ce pays. Presque tous les pays du monde ont abandonné la peine de mort. Je ne pense pas que cela soit une solution», brûle-t-il le leader du Pastef.

Pour croiser le fer avec les ennemis de la sécurité des personnes et de leurs biens, le ministre Aly Ngouille Ndiaye a affirmé : «les policiers et les gendarmes veillent sur notre sécurité. L’Etat fait en sorte que ces éléments, qui contribuent à la sécurité, puissent être plus nombreux et plus accessibles. C’est dans ce cadre que, sur le plan institutionnel, aussi bien du côté de la Police que du côté de la Gendarmerie, il y a eu beaucoup de recrutement.

«Nous avons recruté, dans la Gendarmerie, près de 1500 personnes. Du côté de la Police, ça va être 1400 personnes. On va recruter 1000 autres policiers»

Le ministre de l’Intérieur a levé un coin du voile sur l’arsenal humain que compte déployer l’Etat, pour venir à bout du banditisme. A cet effet, annonce Aly Ngouille Ndiaye, «aujourd’hui, pour renforcer ces forces de Police et de Gendarmerie, il est, également, des constructions d’infrastructures».

«Nous avons recruté, dans la Gendarmerie, près de 1500 personnes. Du côté de la Police, ça va être 1400 personnes. On va recruter 1000 autres policiers»

Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, «rien qu’en 2018, la Gendarmerie compte mettre, sur l’étendue du territoire, une trentaine de nouvelles Brigades pour se rapprocher, de plus en plus, des lieux de concentration des populations».

Actusen.com

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