La Section du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a peint un tableau très sombre de la situation qui prévaut dans cette institution. Face à la presse, ce mardi, le secrétaire général dudit syndicat a listé les difficultés auxquelles est confronté cet établissement.
«Les 21 000 bacheliers de l’année 2020 orientés à l’Uvs depuis janvier 2021, n’ont à ce jour reçu leurs outils de travail (ordinateurs et clés de connexion internet), ce qui rend impossible le démarrage des cours. Il faut voir que l’Uvs étant une université virtuelle, les ordinateurs sont l’équivalent des amphithéâtres dans les universités classiques», déplore Momar Sylla Dieng. A ce trop-plein de lamentations du Saes, s’ajoute le budget alloué à leur institution et qui selon ces syndicalistes, est insuffisant pour prendre en charge les étudiants.
«La Section Saes de l’Uvs tient à informer et alerter l’opinion sur le fait que, la prise en charge des 51 000 étudiants avec un budget aussi faible entraîne un déficit chronique de personnel administratif et enseignant. En réalité, le déficit de financement de l’Uvs est non seulement structurel, mais aussi croissant», s’insurge encore le Sg. Qui annonce que la section Saes de l’Uvs «a estimé le gap de financement à 3 milliards F Cfa en 2018 et à 4,3 milliards F Cfa en 2020». Autrement dit, précise-t-il, «la subvention de l’Etat couvre à peine 50% des besoins de l’Uvs».
Le retard dans la livraison des Espaces numériques ouverts (Eno) fait partie également des doléances soulevées par le Saes section Uvs. «A ce jour, seuls 5 Eno sur 45 ont été livrés. Etant donné que nos examens sont faits sur table, l’Uvs se trouve dans l’impossibilité d’organiser les évaluations dans les délais requis et la conséquence en est tout simplement l’allongement excessif et anormal de l’année académique», s’insurge Monsieur Dieng.
Face à tous ces manquements, les syndicalistes avertissent les autorités concernées. «La section Saes de l’Uvs maintien que si l’Etat n’accroit pas son soutien financier à l’Uvs, si le rythme de livraison des Eno n’est pas accéléré, si les ordinateurs des nouveaux bacheliers ne sont pas livrés dans les meilleurs délais, alors de très grands risques d’effondrement pèseraient sur l’Uvs», ont-ils laissé entendre.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)