Ce mardi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, comparaissait Doudou Sène. Il a été traduit en justice par l’école de commerce de Dakar (BEM) où il travaille en tant que responsable administratif et financier. Cette dernière lui reproche le délit d’abus de confiance portant sur la somme de 63.864.000 francs CFA. L’écart est noté entre les montants reçus et ceux versés à la banque entre janvier et août 2022. Pour justifier le trou, le responsable administratif brandit une liste d’élèves qui selon lui, ne se sont pas acquittés de leur mensualité. Ceux-ci entendus, allèguent le contraire preuve à l’appui, ils présentent leurs reçus de paiement.
A la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu Doudou Sène reconnaît le détournement d’argent mais conteste le montant avancé par l’établissement. A l’en croire, le montant du gap tourne autour de 20 millions de francs CFA. «On me reproche cet écart or j’ai quitté Bem en avril pour venir à Dunis (Dakar University of International studie une filiale de Bem ) où j’ai travaillé entre avril et septembre c’est pourquoi je conteste le montant avancé mais je reconnais que je leur dois des écarts de caisse», a-t-il déclaré.
«Je n’ai jamais pris dans la caisse mais il s’agit de manquants que je ne pourrais justifier. Si j’avais l’ordinateur de Dunis, j’aurais pu établir ce que je leur dois car au mois de janvier j’étais à Bem avant de quitter en avril», a poursuivi le comparant.
Pour sa part, l’avocat de la partie civile Me Arona Basse renseigne que les pièces comptables l’ont confondu chaque jour il devait consigner les montants reçus en faisant cumul de l’ensemble des reçus. «On lui a adressé une demande d’explication sur le différentiel et il est resté injoignable pendant une semaine. Il est parti quand il a vu l’écart se creuser. Il a versé 5 millions de francs CFA au groupe Dunis. Nous lui réclamons 65.000.000 F CFA en guise de dédommagement et la confiscation du véhicule en compensation du préjudice», a plaidé Me Bass.
A la suite du représentant du ministère public qui a requis l’application de la loi, l’avocat de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. «Doudou Sène a facilité la tâche au tribunal en reconnaissant partiellement les faits. Le groupe devait logiquement trouver un cabinet d’audit pour la contradiction des comptes. Le véhicule lui a été remis dans le cadre du travail on ne peut pas demander sa confiscation lui tendre la perche pour lui permettre de retrouver son travail et de rembourser», a déclaré la robe noire. La date du délibéré est fixée au 21 février.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)