Sadibouya Diallo a été condamné, hier vendredi, à une peine de 2 ans dont 3 mois d’emprisonnement ferme. Il a été attrait à la barre des flagrants délits de Dakar par le sieur Djiby Traoré qui lui reproche les faits de charlatanisme, d’escroquerie portant sur 30.000 francs CFA, de détention d’images appartenant à autrui et de tentative d’extorsion de fonds.
Le délit de charlatanisme devient de plus en plus récurrent dans les rôles des tribunaux. Pas plus tard qu’hier un fait similaire a été évoqué à la barre des flagrants délits de Dakar. Le prévenu répondait au nom de Sadibouya Diallo. Ce peintre âgé de 33 ans, en plus du chef précité, est poursuivi pour des faits d’escroquerie portant sur 30.000 francs CFA, de détention d’images appartenant à autrui et de tentative d’extorsion de fonds. Des faits qu’il a reconnus lors de son audition à l’audience.
Selon l’économie des faits, le prévenu qui a créé un compte Facebook dénommé médecine traditionnelle, a été contacté par la partie civile Djiby Traoré. Ce dernier, établi en Italie, souhaitait soigner son problème de libido. Sur ces entrefaites, Sadibouya lui a remis une poudre moyennant la somme de 30 mille francs CFA que lui a remis la maman du plaignant.
Mais celui-ci renseigne qu’il a perdu toute capacité de discernement quand il a utilisé le médicament. En effet dit-il, il était à la merci du charlatan qui lui réclamait diverses choses, notamment, les vidéos de ses rapports sexuels avec son épouse. Il exigeait de la partie civile pour qu’il l’aide à voyager en Europe et à lui trouver une épouse blanche. Ne pouvant plus supporter les menaces du comparant de divulguer ses images intimes sur les réseaux sociaux, Djiby Traoré dépose plainte contre son bourreau.
Celui-ci entendu par les enquêteurs renseigne qu’il voulait juste lui faire peur afin qu’il puisse satisfaire son désir de voyager. Propos qu’il a confortés hier à la barre. Il avoue également qu’il s’est procuré la poudre auprès d’une dame qu’il revendait ensuite. Par ailleurs, il précise qu’il n’a jamais exigé au plaignant de lui envoyer les vidéos de son intimité avec son épouse. A l’en croire, celui-ci l’a fait de son propre chef. «Au fil du temps, nous sommes devenus amis. C’est ainsi qu’il a promis de me faire voyager», a-t-il expliqué.
La représentante du ministère public pour qui les faits suffisamment constants à l’endroit du prévenu a requis 2 ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme contre lui. D’après elle, les faits commis par Sadibouya sont d’une extrême gravité. De son côté, l’avocat de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Au terme de sa plaidoirie, le tribunal a reconnu son client coupable. Il a écopé d’une peine de 2 ans dont 3 mois d’emprisonnement ferme.
Adja K. THIAM (Actusen.sn)