Les recours se multiplient après la première étape du contrôle des parrainages. Outre les contestations personnelles (Malick Gueye, Thione Niang…), 28 candidats réunis au sein du «collectif des candidats spoliés de leurs parrainages» ont déposé, ce lundi, un recours devant les sept sages. Leur objectif, obtenir le rétablissement de leurs parrains. «Nous avons, tous, enregistré un nombre important de parrains disqualifiés», a souligné l’ancienne Premier ministre, Aminata Touré qui s’est adressée à la presse à la sortie des locaux du Conseil constitutionnel.
Selon elle, après le contrôle et la vérification des parrainages déposés, ils se sont tous retrouvés avec des milliers de parrains non identifiés dans le fichier électoral : «les résultats des vérifications ont montré un important de parrains non identifiés dans le fichier général des électeurs. Ils sont des électeurs mais pour des raisons que nous ignorons, ces électeurs ne figurent pas sur le fichier électoral sur la base duquel le contrôle des parrainages est effectué. C’est une première dans l’histoire politique du Sénégal».
Visiblement étonnée par cette situation, la candidate déclarée à l’élection présidentielle, s’est demandé «comment des parrains qui disposent d’une carte d’identité de la Cedeao, d’un numéro de carte d’électeur, d’un numéro d’identification nationale pourrait disparaître du fichier». Poursuivant, il ajoute : «j’ai eu plus de 10 000 parrains non identifiés et d’autres en ont plus de 30 000».
Ces candidats invalidés ou en sursis ne veulent qu’une chose et c’est le rétablissement de tous ces parrains dans leur stock : «C’est une forme de sabotage qui présage une tentative d’aller vers une élection qui ne sera pas transparente et cela nous n’allons pas l’accepter. Nous sommes dans une situation de désordre total. A ce rythme des centaines de milliers d’électeurs risquent de se voir retirer leur droit de vote le jour du scrutin .Je pense que tout cela n’est pas fortuit, il y a une volonté manifeste de supprimer des candidats par cette méthode inacceptable».
Actusen.sn