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Examen de la proposition de la loi interprétative : Pr Amsatou Sow Sidibé rejoint la position de la société civile

La proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie sera examinée en plénière le 2 avril prochain. Mais, le constat est qu’à 6 jours de l’examen de cette proposition de loi introduite par Amadou Bâ, des voix se lèvent toujours pour déplorer cette option du député à la place d’une abrogation pure et simple de la loi d’amnistie tendant à effacer « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques ».

En effet, acteurs politiques, membres de la société civile, victimes tous sont montés au créneau pour exiger l’abrogation pure et simple de cette loi d’amnistie, surtout que, rappellent-ils, « c’est une promesse électorale ». Des tiraillements qui ont poussé la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S) à enfiler une toge et plaider pour de larges concertations. « Nous préférons qu’il y ait une concertation. Nous voulons qu’il y ait une concertation, un dialogue autour de la loi d’amnistie. Et après, on va voir comment ça va se passer au niveau de l’Assemblée nationale », a en effet dit Pr Amsatou Sow Sidibé lors de la journée réflexion. Laquelle est organisée par la Cndh-S en collaboration avec Amnesty International et le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH-BRAO) pour réfléchir sur les contours de cette loi.

L’intérêt de cette rencontre aujourd’hui, indique Pr Amsatou Sow Sidibé, « c’est de discuter, de dialoguer, de se concerter, de voir si, à la limite, il n’est pas possible de repousser l’examen de la proposition de la loi interprétative jusqu’à ce que l’ensemble des acteurs concernés se retrouvent autour d’une table avec les autorités étatiques et religieuses pour en discuter et prendre une décision ensemble ». La présidente de la CNDH-S a rappelé que la loi d’amnistie a été votée dans l’objectif d’apaiser le climat politico-social et renforcer la cohésion sociale. « Elle a permis une transition pacifique lors de l’élection présidentielle de 2024 donc, elle ne doit pas être abordée dans la précipitation ».

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