ACTUSEN
A LA UNENewsSociété

Exclusion des plus de 35 ans dans le recrutement spécial des 2000 enseignants : le cri de cœur d’un enseignant du secteur privé

Il ne veut plus rester les bras croisés face aux difficiles conditions de travail. Lui c’est Abdoulaye Danso et il est enseignant diplômé dans le privé. Dans une lettre adressée, en même temps, au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au Premier Ministre, Ousmane Sonko et au Ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, M. Danso revient sur les conditions à remplir dans le cadre du recrutement spécial de 2000 enseignants au titre de l’année scolaire 2024-2025. Le principal souci de l’enseignant est l’exclusion des personnes âgées de plus de 35 ans. Une condition qui réduit au néant leur espoir d’intégrer dans la fonction publique.

 «Nous, enseignants du privé, diplômés et titulaires de certificats professionnels tels que le CAP et le CEAP, venons respectueusement exprimer notre profonde inquiétude et notre déception face à la récente décision qui exclut les candidats de plus de 35 ans des recrutements dans la fonction publique. Cette mesure, injuste et discriminatoire, écarte des milliers d’enseignants qualifiés, expérimentés, et encore jeunes, âgés de 36 à 40 ans. Ces mêmes enseignants, dont le travail acharné contribue au développement de l’éducation nationale depuis des années, se voient soudainement privés de la possibilité de contribuer dans un cadre plus stable et valorisant», a d’emblée signé l’enseignant.

Nous rappelons que, ajoute-t-il, «vos prédécesseurs ont étendu la limite d’âge à 40 ans, un choix qui a permis d’intégrer des professionnels compétents et expérimentés dans la fonction publique, renforçant ainsi la qualité de l’enseignement public». «Pourquoi revenir sur une mesure qui a démontré son efficacité ?», s’interroge l’enseignant qui précise que «les enseignants du privé, souvent confrontés à des conditions de travail précaires et insuffisamment encadrées, méritent une meilleure reconnaissance et un accès équitable aux opportunités dans la fonction publique. Parler d’égalité des chances, c’est agir pour offrir une véritable équité dans le traitement des candidats».

«Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, nous sollicitons humblement une révision de cette mesure et un retour à une limite d’âge plus inclusive, jusqu’à 40 ans. Les enseignants âgés de 36 à 40 ans ne sont pas seulement jeunes, mais aussi expérimentés et prêts à mettre leur expertise au service de l’école publique et de la nation tout entière. Nous souffrons en silence dans le secteur privé, mais cette souffrance est devenue un fardeau insupportable. Offrir à ces enseignants la possibilité d’intégrer la fonction publique serait une reconnaissance de leur engagement, de leurs sacrifices et de leur contribution essentielle à l’éducation nationale. Nous demandons, avec tout le respect dû à vos hautes fonctions, une réforme qui redonne espoir à ces milliers d’enseignants dévoués, pour le bien de l’éducation sénégalaise et des générations futures», a conclu l’enseignant.

Actusen.sn

Leave a Comment