Les populations de Faranding village situé dans la commune de Missirah Sirimanah, département de Saraya sont remontées contre leurs autorités administratives et locales, à cause de la présence des Chinois qui exploitent l’or en semi mécanisé. Elles ont tenu un point de presse pour dénoncer la situation qui prévaut dans leur village.
Après une marche qui a été dispersée par la gendarmerie de Saraya, les manifestants ont tenu leur point de presse au domicile du président des jeunes. «L’eau du fleuve de la Falémé est inutilisable, auparavant, le fleuve contribuait économiquement à l’essor de la localité dans nos activités génératrices de revenus comme le maraîchage, la pêche et même parfois le linge…» rappelle le responsable des jeunes de Faranding, Bamba Djiango.
Puis il ajoute : «nous nous opposons face à l’exploitation de nos terres cultivables par les chinois, quitte à ce qu’on soit tous en prison mais nous n’allons pas permettre à ce que ces derniers viennent nous détruire nos terres et notre environnement et les menaces ne passeront pas car nous sommes déterminés à les freiner».
Abordant dans le même sens, Lamine Touré enfonce le clou en ces termes en s’adressant aux autorités administratives et locales de leur localité. «s’ils ne peuvent pas être de notre côté, qu’ils nous laissent mener notre combat. Ils sont là pour nous défendre car nous sommes leurs administrés mais il semble qu’ils ont déjà choisi leur camp, c’est-à-dire les chinois», lâche-t-il.
Les jeunes de Faranding lancent un appel à toute la jeunesse de la région de venir soutenir le combat de lutte contre la destruction de l’environnement et des terres cultivables. Ils promettent de déposer une demande d’autorisation de manifestation sur le bureau du préfet de Saraya pour une grande marche de tous les villages de la zone afin de dénoncer ce qui se passe dans le Sirimanah.
Lama Sidibé, Correspondant à Kédougou (Actusen.sn)