L’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) n’est pas d’accord avec l’externalisation des prêts Dmc annoncée par le président de la République lors de la traditionnelle fête du 1er mai.
Dans une note, l’Acsif estime que « cette prise de position sans équivoque du chef de l’Etat sur cet acquis social obtenu en son temps après une âpre bataille syndicale interroge d’autant que ce dispositif qui fait l’objet du décret n°2006-1409 du 28 décembre 2006 qui en a élargi et le montant du plafond du prêt – porté à 5 millions de F Cfa – et l’assiette par l’inclusion de diverses catégories de fonctionnaires jusque-là exclues dudit dispositif (enseignants du supérieur, personnels administratifs et techniques des universités de Saint-Louis et de Dakar) est toujours en vigueur ».
D’après les membres de cette association, Les raisons invoquées par le Chef de l’Etat à savoir coût du dispositif et nombre croissant des candidats ne sauraient justifier cette rupture d’égalité, d’autant que l’invite faite au secteur bancaire ne rencontrera pas un écho favorable. En effet, les banques de la zone Uemoa ne sont pas connues pour leur philanthropie ». Aussi, ajoutent-ils, « il incombe au mouvement syndical non pas de quémander son maintien mais de mettre en œuvre tous les moyens légaux à sa disposition pour son effectivité ».
De l’avis des clients et sociétaires des institutions financières, « ce mécanisme de prêt sans intérêt a toute sa place dans la politique sociale du Gouvernement, relativement à sa politique d’inclusion sociale et à son programme des 100.000 logements qui suscite l’intérêt des coopératives d’habitat des fonctionnaires, et pourrait servir à booster ledit programme au lieu d’être le linceul de la déliquescence syndicale et du non-respect de l’état de droit ».
A cet effet, l’Acsif « invite l’Etat et surtout les syndicats à se mobiliser pour le maintien du prêt Dmc et à explorer tous les voies et moyens nécessaires à la sauvegarde de cet acquis social ».
Actusen.sn