A l’Assemblée nationale, où il a été, ce mercredi pour défendre son budget, le ministre de l’Education nationale a dressé un bilan détaillé en chiffres et en lettres pour répondre aux nombreuses préoccupations des députés. Cheikh Oumar Anne a donné des éclaircissements clairs sur les abris provisoires, les salles de classe construites par le gouvernement depuis 2012, les cantines scolaires, la situation des daaras entre autres.
Le marathon budgétaire se poursuit à l’Assemblée nationale. Et, ce mercredi, c’est le ministre de l’Education nationale qui était devant les députés pour défendre son budget. Face aux parlementaires, Cheikh Oumar Anne a été interpellé sur plusieurs questions. Invité à prendre la parole pour répondre aux doléances des élus, le maire de Ndioum a exposé son bilan dans la réalisation d’infrastructures dans le secteur éducatif. «Depuis 2012, ont été construites plus de 8000 nouvelles écoles, avec pas moins de 115 000 enseignants dont les salaires ont doublé sinon triplé. Le Sénégal est l’un des rares pays au monde à faire autant pour l’Éducation, tant au niveau des infrastructures, de la qualité de ses enseignants qu’au niveau des innovations », se réjouit le ministre. Sur les affectations des enseignants en fin de formation a informé que tous les enseignants qui ont fini leur formation ont déjà été affectés et ils ont d’ailleurs tous pris service.
«Depuis 2012, ont été construites plus de 8000 nouvelles écoles, avec pas moins de 115 000 enseignants dont les salaires ont doublé sinon triplé»
Quant aux décisionnaires, le ministre a tenu à préciser que leur problème est lié à leurs indemnités de retraite. «En effet, ces derniers cotisent à l’IPRES et non au FNR, du fait qu’ils ne sont pas enrôlés dans la Fonction publique parce que ses textes ne le permettent pas et la solution est donc de mettre sur pied une assurance ou une retraite complémentaire. C’est le système de retraite sénégalais qu’il faut globalement revoir et l’Etat s’y attèle déjà», a-t-il dit. Cheikh Oumar Anne est revenu également sur les abris provisoires. «Ces écoles de fortune continueront de suivre la démographie et seront créées dans toutes les localités où leur implantation est nécessaire, surtout celles les plus reculées et ceci malgré la construction de 35 000 nouvelles salles de classe», indique-t-il. Relativement à la création d’établissements scolaires, il explique que les normes pour leur ouverture obéissent à une carte scolaire établie par le MEN, avec des conditions et après également la consultation des IEF et des IA.
«Nous avons construit 35 000 nouvelles salles de classe et un projet de réhabilitation d’infrastructures scolaires de 30 milliards de F CFA est en cours d’élaboration»
Par ailleurs, concernant les établissements déjà construits, mais qui ont subi les aléas du temps du fait de leur ancienneté notamment les lycées Charles DE GAULLE, Abdoulaye SADJI, Blaise DIAGNE, Demba DIOP de Mbour, Djignabo de Ziguinchor, etc., le ministre de l’Education a fait savoir qu’un projet de réhabilitation d’infrastructures scolaires de 30 milliards de F CFA est en cours d’élaboration, en partenariat avec des institutions de financement. Revenant sur l’alimentation scolaire, il souligne : «le Gouvernement a déjà appuyé cette initiative, avec une enveloppe d’un milliard et compte reconduire le même montant». Surtout, il a annoncé la tenue d’assises sur les cantines scolaires dans les mois à venir.
«Déjà 6 milliards de F Cfa, dont 1 milliard pour l’achat de riz comme dotation, sont accordés aux daara qui respectent les critères et, donc, un recensement précis sera fait sur toute l’étendue du pays»
A ce titre, ajoute-t-il, nous allons tenir dans les prochains jours, une séance de travail plus large, avec le Réseau des Parlementaires pour les cantines scolaires et la modernisation des daara. «Sur le programme spécial des daara, le Président de la République a déjà fixé le 28 novembre pour l’organisation de la ‘’Journée nationale des daara’’. Déjà 6 milliards de F CFA, dont 1 milliard pour l’achat de riz comme dotation, sont accordés aux daara qui respectent les critères et, donc, un recensement précis sera fait sur toute l’étendue du pays. 500 enseignants dans les daaras seront désormais recrutés dans la fonction publique, chaque année, suivant les directives du chef de l’Etat, parce que l’objectif final est que les daara et les écoles soient au même niveau de prise en charge parce qu’ils reçoivent tous des enfants de notre pays», rassure-t-il.
Actusen.sn
