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Faux actes de naissance à la mairie de Abass Ndao : un officier d’état civil de 67 ans épinglé

La mairie de Abass Ndao est secouée depuis plusieurs mois par des affaires de faux. Au centre des théâtres d’opérations, Yerim Dieye. Âgé de 67 ans, l’officier a servi pendant 37 ans à l’administration. Fraîchement retraité, il est accusé d’avoir confectionné de faux actes de naissance usant de la signature et du cachet de l’officier actuel. Mme Hann qui a porté plainte contre X, réclame justice.

Après 39 ans de service, Yerim Gueye flirte avec les affres de la justice. Fraîchement décoré par la mairie, l’officier d’Etat civil a perdu sa crédibilité pour des faits de faux et usage de faux. Ses co-prévenus, Malick Diouf, agent de la poste récemment affecté à Tamba et Aliou Bâ. Ce dernier, Sénégalais établi en Espagne est confronté à des demandes de sommes d’argent fallacieuses à chaque fois qu’il a besoin d’un acte d’état civil. Voulant trouver une solution définitive à son problème, il s’est déplacé au Sénégal et s’est rendu à la mairie. Ainsi, l’officier d’état civil de Abss Ndao l’a fait savoir que l’extrait qu’il détient est un faux.

Ce faisant, il s’est rapproché de Malick Diouf qui, lorsqu’il était à l’étranger, gérait ses affaires. Celui-ci a donné la piste à Yerim Dieye. L’acte incriminé porte le cachet ainsi que la signature de Mme Hane. Lorsqu’elle a rencontré l’auteur de ce forfait, la dame est tombée des nues. À l’enquête, le prévenu reconnaît avoir fauté quand bien même son intention était d’aider un ami à son fils. Même si son état ne lui permettait pas d’établir un acte moyennant la somme de 15 000 F Cfa. Au regard de ces faits, les trois acolytes sont placés sous mandat de dépôt.

Présentés au juge du tribunal d’instance ce jeudi 21 décembre 2023, la bande des trois reconnaît les faits. En sanglots, il fait son mea culpa et avoue n’avoir confectionné que deux faux actes. À l’en croire, l’éditeur du premier est décédé et qu’il ferait tout possible pour mettre la main sur celui qui lui a confectionné le second. Aliou Bâ qui, depuis l’enquête préliminaire a collaboré, continue sur son lancée. Malick Diouf, pour sa part, révèle enfin les vérités à son ami. Il a donc saisi une de ses connaissances, adjoint maire qui l’a mis en rapprochement avec Yerim Dieye.

«Après, j’ai contacté Yérim qui m’a dit qu’il pouvait me reconstituer l’extrait à 15 mille francs CFA. J’ai donc demandé de l’argent à Aliou qui n’était au courant de rien et on a eu l’extrait», ajoute le prévenu. La plaignante, à qui sa signature est utilisée depuis 2022 à son insu pour délivrer de faux extraits, daigne pardonner. «Je ne sais combien d’extraits sont faits à mon nom. Je peux être appelé à tout moment. Mon cachet et ma signature sont vilipendés partout», martèle la dame qui demande que justice soit faite. L’affaire est mise en délibéré. La bande des trois retourne à la citadelle du silence attendant le verdict du juge qui sera rendu le 28 décembre prochain.

Aissatou TALL (Actusen.sn)

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