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Finances publiques : la dette de l’administration a atteint 13 772 en décembre 2023

Le ministère des Finances a publié le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2025-2027. Ainsi, à fin 2023, la dette de l’Administration centrale est arrêtée à 13 772,8 milliards FCFA, soit une progression de 16,9% par rapport au stock à fin 2022. Pour ce qui est des ressources budgétaires, elles sont projetées à 5677 milliards pour l’année 2025.

Le ministère des Finances a publié le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2025-2027. D’après ce document officiel, à fin décembre 2023, l’encours de la dette de l’Administration centrale est arrêté à 13 772,8 milliards FCFA, soit une progression de 16,9% par rapport au stock à fin 2022 (11 783 milliards FCFA). Selon le critère de la monnaie d’emprunt, l’encours de la dette en devises étrangères se chiffre à 8 994,21 milliards FCFA, soit 65,3% du portefeuille contre 4 689,922 milliards FCFA soit 34,7% pour la dette libellée en FCFA. Cette répartition fait apparaitre un risque de change relativement élevé même s’il est mitigé par la part de l’Euro estimée à 34,05% du portefeuille (contre 30% à fin 2022).

Suivant l’optique du type de taux d’intérêt, la dette à taux fixe est de 11 593,90 milliards FCFA, soit 84,2% (contre 84% en 2022) et celui à taux variable de 2 179 milliards FCFA, soit 15,8% (contre 16% en 2022). Concernant la maturité, l’encours de la dette extérieure à court terme (selon l’échéance initiale) est arrêté à 111,9 milliards FCFA et celle à moyen et long terme de 13 660,9 milliards FCFA soit 99 % du portefeuille de la dette. Pour ce qui est du critère de la résidence, 16,8% du stock de dette est détenu par les résidents, soit 2 317,08 milliards FCFA et 83,2% par les non-résidents (9 191,3 milliards FCFA).

Selon le document, au titre de l’année 2025, les ressources budgétaires globales sont projetées à 5 677,7 milliards FCFA, en progression de 15,5% comparativement au montant révisé de l’année 2024. Sur la période 2025-2027, les ressources devraient se maintenir sur une tendance haussière avec un taux moyen de progression de 19%. La pression fiscale devrait se situer en moyenne à 21,2% sur la période sous-revue contre une prévision de 20,1% en 2024. En 2025, les dépenses totales, programmées à 6 390,2 milliards FCFA, s’inscriraient ainsi en hausse de 8,7% comparativement au montant révisé de 2024. Pour ce qui est des investissements globaux devraient ressortir à 1 811,5 milliards FCFA (dont 1 087,1 milliards FCFA sur ressources internes et 724,4 milliards FCFA sur ressources externes). Pour ce qui est du critère de la résidence, 16,8% du stock de dette est détenu par les résidents, soit 2 317,08 milliards FCFA et 83,2% par les non-résidents (9 191,3 milliards F CFA). Cette répartition révèle que les déficits antérieurs ont été essentiellement financés par les partenaires externes à l’économie sénégalaise. Au demeurant, la dette garantie est une source de risque budgétaire, en cas d’appel de la garantie. A fin 2023, la dette garantie par l’Etat du Sénégal est estimée à 570 milliards FCFA.

Adja Khoudia THIAM DIENG (Actusen.sn)

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