La société civile luttant contre le Vih, le paludisme et la tuberculose pour un système de santé résilient et pérenne a organisé, ce vendredi un point de presse dans le cadre de la 7ème reconstitution des fonds du Fonds mondial.
Et c’est pour amener l’Etat et les autres structures à s’approprier cette campagne pour une contribution effective du Sénégal dans le respect des engagements pris. Selon Aïssatou Mbaye Ndiaye, responsable comité de suivi, l’objectif est de pousser l’Etat du Sénégal à renforcer sa donation auprès du Fonds. Car, dit-elle, le montant alloué aux pays éligibles pour lutter contre ces 3 maladies est tributaire de la contribution de chaque Etat.
«Plus l’État contribue, plus la subvention augmente. Nous interpellons le chef de l’Etat, président de l’Union africaine à parler avec ses pairs pour le renforcement de la contribution des pays africains. Des pays qui se sont engagés depuis 2014 à la 6ème reconstitution à Lyon n’ont pas encore honoré leur engagement jusqu’à présent et le Sénégal en fait partie d’après le Fonds mondial», informe-t-elle.
Membre du comité de suivi, Babacar Thiam a fait savoir que le Sénégal s’est engagé à contribuer à hauteur de 1 million de dollars pour chaque cycle de financement au niveau du Fonds mondial dans le cadre de la mobilisation de ressources pour lutter contre le paludisme, le VIH sida et la tuberculose. Mais, dit-il, cet engagement n’est pas pour le moment totalement respecté.
«A l’état actuel, le Sénégal n’a donné jusque-là que 500 000 dollars. Le fonds mondial est une caisse internationale. Si un pays donne plus, il a plus d’avantages au-delà de la charge de morbidité. Il y a des principes qui permettent aux Fonds mondial de faire la répartition de ressources selon les pays. Donc si le Sénégal s’engage à donner complètement sa part de contribution, il peut s’attendre à plus de ressources», indique-t-il. Selon lui, pour les cycles antérieurs, l’Etat n’a pas encore honoré ses engagements.
«Ce n’est que l’engagement pris pour ce cycle passé. Les cycles antérieurs, le Sénégal n’a pas encore honoré ses engagements. Pour chaque cycle, le pays s’engage à donner une enveloppe. Nous sommes au dernier cycle 2021-2023 et c’est ce cycle là sur lequel le pays s’est engagé à donner un million de dollars», souligne Babacar Thiam.
D’après lui, «le fonds mondial a injecté plus de 500 milliards de FCFA, ce qui n’a rien à voir avec les engagements du Sénégal envers le fonds mondial. Le Sénégal doit respecter ses engagements pour que le financement puisse continuer parce que la lutte contre ces pathologies est loin d’être gagnée».
Actusen.sn