Une autre élection se prépare, les législatives en Gambie qui se tiendront dans 3 semaines. Il s’agit du premier scrutin post Yahya Jammeh. La Commission électorale a validé 239 candidatures et la campagne s’est ouverte ce mercredi 15 mars.
Si 53 députés s’apprêtent à siéger à l’Assemblée, 48 postes sont ouverts au scrutin, le président Barrow nomme en effet 5 parlementaires. 48 postes donc et 239 candidats. L’ancienne majorité, devenue opposition, de Yahya Jammeh, va participer à cette élection. Les candidatures de 29 membres de l’APRC, l’Alliance pour la réorientation et la construction, ont été validées par la Commission électorale.
En face, une majorité complètement divisée. L’alliance créée pour la présidentielle, qui a permis la victoire d’Adama Barrow et qui est représentée au gouvernement, a implosé. L’UDP, parti majoritaire, dirigé par le désormais ministre des Affaires étrangères et opposant historique à Jammeh, Ousseynou Darboe, voulait une alliance tactique, autrement dit, que les membres du parti soient les plus représentés. Refus catégorique des 6 autres partis de la coalition qui ont donc choisi de présenter leurs propres candidats.
Scrutin le 6 avril
Une stratégie qui laisse planer le doute sur les résultats de ces législatives et qui fait aussi l’affaire de l’APRC. Le porte-parole de l’ex-parti présidentiel Yankuba Colley indique « nous sommes le plus grand parti gambien et nous espérons bien dominer l’Assemblée nationale ». La campagne va durer jusqu’au 4 avril et le scrutin se tiendra le 6.
Pendant ce temps-là, Adama Barrow est à Paris. Il a rendez-vous ce mercredi, en début d’après-midi avec son homologue français, le président Hollande. Ce dernier déjeune, avant cela, avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Rfi