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Gestion des cas graves, prise en charge à domicile : le directeur du Samu national diagnostique le mal

«La situation est difficile pour la population, pour les patients, mais aussi très difficile pour les soignants, parce que les cas augmentent de jour en jour. En moyenne, une centaine par jour et dans tout le pays». C’est en ces termes que le directeur du Samu national a résumé la gestion de la pandémie du coronavirus au Sénégal.

Après le point sur l’évolution de la maladie présenté par le directeur de la Prévention, le Professeur Mamadou Diarra Bèye est revenu sur les cas graves. «Ce qui est à noter, c’est l’augmentation de plus en plus notable des cas communautaires. Ce qui témoigne d’une situation active du virus dans la population. On note également, une situation des cas graves en réanimation. Mais ceci, cohabite avec l’augmentation des autres cas en réanimation. Il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation, en plus de cas sévères de Covid, on a d’autres pathologies qui n’ont absolument rien à avoir avec la Covid. Et c’est ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension», a-t-il fait savoir.

«Il faut appeler très vite quand il y a une détresse»

Concernant la prise en charge à domicile qui, selon lui, est devenue une réalité, Dr Bèye a insisté sur l’engagement des familles et des malades. «C’est un choix qui a été fait par le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) et  qui nécessite un suivi, mais aussi l’engagement des familles et des patients. Parce qu’au départ, si un triage est fait et qu’on décide de traiter quelqu’un à domicile, il faudra veiller à la contamination, mais aussi il faudra veiller à avertir très rapidement les structures de santé en cas d’aggravation et c’est dans ce cadre que le Samu joue un rôle très important. Ces alertes, nous les recevons sur le 15/15 et il faut appeler très vite quand il y a une détresse», alerte-t-il.

«Ce qu’on a noté pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce n’est pas des patients suivis à domicile, mais des patients qui…»

A en croire le professeur Bèye, «ce qu’on a noté pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce n’est pas des patients suivis à domicile, mais des patients qui restaient à la maison et qui brutalement présentent des signes de détresse et quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins dix jours».

Selon lui, «ce message est très important parce que pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important, mais également ces malades arrivent dans des situations vraiment très dramatiques, de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé».

Le directeur du Samu national termine pour encourager les personnels soignants, car, a-t-il remarqué, le chemin reste encore long. Il a invité les populations à éviter les rassemblements et les déplacements inutiles.

Mansour SYLLA (Actusen.sn)

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