Dans l’affaire Astou Sokhna, décédée à l’hôpital régional Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga, Quatre des six sages-femmes ont été placées, ce mardi, sous mandat de dépôt, pour non assistance à une personne en danger. Mais cette décision de la justice n’agrée pas l’intersyndicale des travailleurs de ladite structure sanitaire.
Et en signe de protestation, elle a observé, ce mercredi, un sit-in dans l’enceinte de l’hôpital pour dénoncer l’arrestation des sages-femmes incriminées. Les travailleurs de l’hôpital ont également décrété 72 heures de grève renouvelable pour exiger la libération immédiate de toutes les sages-femmes, car disent-ils, leur place n’est pas à la prison.
D’après ’intersyndicale des travailleurs l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, les sages-femmes ne sont plus en mesure d’effectuer convenablement leur travail. «Nous ne prendrons pas le risque de travailler dans ces conditions», a dit le docteur Souleymane Loucar porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital. Elle annonce, par ailleurs, une suspension des services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. «De pareilles situations peuvent se reproduire si nous n’y trouvons pas une solution. C’est le système qui est malade, qui doit être repensé. Les agents ne sont en rien responsables», a-t-il martèle-t-il.
«Les services chargés des urgences vont continuer à fonctionner. Lundi, nous reviendrons faire une évaluation de la situation», a annoncé Souleymane Loucar. L’intersyndicale des travailleurs est constituée du Syndicat autonome des médecins du Sénégal, du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, du Syndicat national des travailleurs de la santé et du Syndicat autonome des techniciens supérieurs de la santé.
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