Le secteur de la presse a subi de plein fouet les impacts de la pandémie Covid-19. Si l’on en croit le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse sénégalaise (Cdeps), d’après un rapport établi par un expert-comptable indépendant, membre de l’Onecca, les pertes subies par le secteur sont estimées à plus de 4 milliards de F Cfa. « Au total, le manque à gagner en chiffre d’affaires potentiel du secteur, en la période COVID-19, équivaut à 4 402 783 713 FCFA sur le deuxième trimestre 2020 (avril à juin) », lit-on dans un communiqué.
A cet effet, le Conseil présente un plan de résilience de la presse sénégalaise qui porte sur des mesures financières et non financières. « Au titre des mesures non financières, il est préconisé l’amélioration des dispositions fiscales soumises à la presse, accompagnée d’un arrêté spécifique au secteur et relatif aux conditions d’accès fiscal, l’établissement de conventions entre le Cdeps et les Institutions sociales (Ipres et Css), l’apport de diligences d’accompagnement et de préparation à la recapitalisation des entreprises de presse. Ces actions devront être accompagnées d’un cadre réglementaire spécifique et de la création d’un comité de suivi, composé de l’État du Sénégal, du Cdeps, des travailleurs du secteur et d’un expert indépendant », lit-on dans la note.
Quant aux mesures financières, renseigne le communiqué, elles « reposent sur la mise en place de quatre guichets de financement direct et indirect, à savoir une remise fiscale sectorielle, un fonds de compensation, une ligne de crédit revolving et une ligne de garantie ».
Le Conseil informe que « le rapport, exprimant les besoins objectifs pour la sauvegarde et le renforcement du secteur de la presse, a été transmis jeudi 3 septembre 2020 au ministre de la Culture et de la Communication, pour servir de base de requête à l’appui de l’État du Sénégal ».
Atusen.sn